TankrusT est un jeune groupe parisien formé en 2010 qui, après un EP ("Beyond Thresholds"), accouche de son premier album : un uppercut en pleine face digne de Arch Enemy ou de Carcass, du death mélodique saignant et sans concession.
La guitare omniprésente contentera les amateurs les plus acharnés de riffs teigneux et de soli ultra-nerveux. La batterie tabasse comme une dingue sur des mesures à cent à l'heure, plus thrash que heavy en fin de compte. Quant aux vocaux, ils naviguent entre intonations nées dans les profondeurs glauques de la géhenne et envolées criardes issues de plaintes sataniques. Dès lors, on jurerait entendre Arch Enemy emmenée par Angla Gossow, ou Carcass de l'époque "Swansongs" et ses six-cordes qui éjaculent des traits rapides en un coït animal brutal.
Depuis les premières vibrations animales de 'DMZ' jusqu'à 'Cleaver', on est noyé sous la poisse et la glu sonore. La première étape ('DMZ') est comme un coup violent asséné sans prévenir : les rythmes sont pleins de rage et le gimmick de guitare tranchant, proche du black. 'Appolo is Dead' poursuit dans cette violence pure, grâce à des éclaboussures solistes dissonantes et saignantes dignes du Metallica des débuts. Par la suite, même si 'Dead Pools' semble vouloir calmer le jeu par une introduction de guitare dépouillée, ce n'est que pour mieux envoyer encore plus de puissance et de poisse grâce à un riff central à nouveau très épais.
"The Fast of Solace" est une œuvre monolithique et sans concession dans laquelle les morceaux se suivent - en se ressemblant un peu peut-être - à une vitesse superluminique. La violence y est constante sans jamais de pause pour reprendre un brin de souffle. TankrusT est un groupe prometteur qui ravira les adorateurs de Arch Enemy et du death mélodique hargneux et sauvage.