Si "Flying Under The Radar" est le premier album de Doug Wahlberg Band, il serait innocent de penser que nous avons affaire aux premiers pas malhabiles d’une bande de gamins. En fait, le guitariste américain Doug Wahlberg et sa "bande" sont des musiciens aguerris mais abonnés aux premières parties de concert de quelques pointures telles Paul Simon, Foreigner, Blue Oyster Cult, The Ramones ou Cheap Trick, quand ils ne jouent pas plus simplement dans de petits clubs.
En ayant assez de "voler sous le radar", Doug Wahlberg Band décide donc d’essayer de se faire connaître avec ce premier album. Line-up classique (chant, guitare, claviers, basse, batterie), durée moyenne des titres avoisinant les quatre minutes, on présuppose qu’on tient dans les mains un disque qui ne brigue pas le titre d’album le plus original de l’année … et on présuppose bien.
Car Doug Wahlberg Band joue un rock simple mais efficace. Couplet, refrain, couplet, refrain, pont (à la guitare), couplet, refrain, et chanson suivante, qui suit à la lettre le même découpage. Le tout joué le plus souvent sur un rythme soutenu (mais pas trop), prenant quand même le temps de nous réserver quelques jolies ballades (‘Broken’, ‘Nothing’). Les compositions sont un bon compromis entre vélocité et harmonie, les mélodies, aussi faciles qu’efficaces, entrent instantanément en tête et donnent irrésistiblement envie de taper du pied ou de frapper des mains selon ses préférences. Ajoutez à cela une interprétation irréprochable, une belle présence des musiciens, un chant rock désabusé et investi à souhait et une production claire, et vous aurez compris qu’on ne s’ennuie pas avec ce disque.
Que la musique donne dans le straight rock (‘Love When It Rains’, ‘Waiting On the Sun’) ou soit plus mid-tempo (‘Torture’), qu’elle flirte avec le hard rock (‘The Lake’) ou qu’elle s’égare du côté de la pop (le mille fois entendu ‘What If’) ou du rock FM (‘Can't Wait’), elle possède toujours le petit truc qui accroche l’oreille. La brièveté des titres, et de l’album qui dépasse à peine les 32 minutes, évite l’effet de lassitude que le manque de variété aurait immanquablement provoqué sur un disque plus long.
"Flying Under The Radar" n’est certes pas original. Mais bien fait, bien joué, gonflé de mélodies avenantes, il est idéal pour mettre l’auditeur de bonne humeur et lui faire oublier tous ses soucis l’espace d’une demi-heure.