Fort heureusement, Soto a eu ici l'excellente idée de mieux travailler les mélodies de ses compositions, et le résultat n'en est que plus intéressant, même si une seule écoute ne permet pas à l'opus de se révéler entièrement (il pourrait même paraître un peu pataud et générique pour l'auditeur distrait). Toutefois, plusieurs morceaux se détachent très rapidement, certains ayant même des allures de tubes en puissance, comme 'FreakShow', 'Paranoia' et 'SuckerPunch', qui rappellent les meilleurs travaux de Stone Sour ou encore The Poodles, pour ne citer qu'eux. Mais "Divak" n'est pas que cela : on retrouve aussi des titres plus nuancés, comme la belle ballade 'In My Darkest Hour', sombre, émouvante, à dominante acoustique et accompagnée d'un clavier très présent. 'Forgotten' possède quant à lui un superbe refrain en plus d'une rythmique irrésistible, et s'impose comme l'un des meilleurs moments de la galette.

Des influences progressives pas désagréables pointent également le bout de leur nez - apportant un côté épique au propos - principalement sur le dernier tiers de l'album, celui-ci s'achevant sur un 'Awakened' qui aurait mérité un refrain plus percutant et digne du reste de la chanson, tout comme 'The Fall From Grace'. Deux titres au final assez frustrants, car non dépourvus de potentiel mais qui ne possèdent pas ce petit quelque chose qui fait la différence, le disque se terminant du coup sur une note plus mitigée. Ajoutons à cela le fait que certains passages sont à côté de la plaque ('Cyber Masquerade', vraiment pataude pour le coup), et l'on se dit qu'il est dommage que le groupe n'ait pas pris un peu plus de temps pour sortir cette suite.