Troisième album pour Antimatter qui voit cette année sa petite formation initiale se réduire à un seul et unique homme, Mick Moss, son partenaire Duncan Patterson ayant décidé de partir pour se concentrer sur son projet personnel : « Ion ». Après un album proche de la Trip-Hop avec Savior et un album très noir judicieusement intitulé « Lights Out », le contenu de ce « Planetary Confinement » n’était pas vraiment prévisible. Dans quelle direction s’est cette fois-ci dirigé Antimatter ?
Les caractéristiques de ce nouvel opus d’Antimatter ne feront pas bondir les amateurs de cette formation qui sait que, malgré la sortie de leurs productions sous des labels Metal, Antimatter ne fait pas de métal. Par contre, ils pourront s’étonner de l’aspect acoustique et très épuré de ce « Planetary Confinement ».
Très peu de claviers, une batterie très discrète présente sur deux titres et parfois un violon construisent les mélodies simples et mélancoliques s'appuyant sur une base de guitare acoustique, cordes pincées uniquement. S’ajoute à l’instrumental le chant de Mick Moss, paradoxalement très métal dans la tessiture et parfois secondé par une voix féminine ethérée correspondant bien à l’idée générale de l’album.
Si ce nouveau travail d’Antimatter n’est pas destiné aux dépressifs, il n’est cependant pas aussi sombre que ne l’était « Lights Out ». Pour ce qui est de son appreciation, plusieurs facteurs rentreront en jeu : le lieu et le moment de l’écoute (si possible dans une pièce peu bruyante, le soir), l’humeur (évitez de l’écouter en faisant votre footing à moins d’avoir prévu de vous asseoir sur le premier banc venu) et votre aversion ou non pour les albums à l'instrumental réduit. Si vous avez aimé Alternative 4 d’Anathema, vous ne devriez pas être insensible au charme de « Planetary Confinement ». Sinon, cherchez autre chose à vous mettre sous le tympan...