Pour ce dixième album, Amon Amarth s’est donc adjoint les services d’un batteur de session, Tobias Gustafsson, et propose le premier concept album de sa carrière. En parlant sur "Jomsviking" de mercenaires vikings du X^è siècle, la démarche du groupe ne change donc pas et confirme l’attachement profond des Suédois à leur culture et leurs racines. Si musicalement Amon Amarth ne change pas fondamentalement, son style restant facilement reconnaissable, il propose enfin une touche d’évolution salutaire à son death mélodique, en ayant de plus le bon goût de supprimer les quelques temps morts des albums précédents.

Le groupe sort donc souvent des sentiers qu'il a (re)battus. ‘Wanderer’, ‘On A Sea Of Blood’ ou ‘A Dream That Cannot Be’, entre autres, penchent vers un heavy classique inspiré par Iron Maiden pour les soli et riffs de guitare. Ces titres font preuve d’une grande fraîcheur et redynamisent le groupe de belle manière.  De plus, Doro amène sur ‘A Dream That Cannot Be’ une couleur 80’s tandis que Johan Hegg propose un peu de chant clair. Niveau changement, c’est bien ‘One Thousand Burning Arrows’ qui marque le plus. Très mélancolique, ce titre évolue dans un registre atmosphérique proche du son d’Opeth des débuts. Dans un côté plus sombre, Hegg chante d'une voix caverneuse sur 'One Against All’, faisant pencher cette chanson vers un death plus agressif.

Mais les fans du son brut classique d’Amon Amarth doivent se rassurer tant ce disque contient des titres en forme de futurs hymnes. Ainsi ‘Firt Kill’ et son refrain énorme ou ‘The Way Of Vikings’ et ‘Vengeance Is Mine’ collent le frisson grâce à un ton épique remarquable et des refrains prêts à être scander en concert.