1997. Ten, le groupe de Gary Hughes
sort "The Robe", son troisième album, un an après ses deux premiers
opus. Et c'est flanqué de son fidèle acolyte Vinny Burns dégoté
chez Ultravox (si si!), que le blondinet producteur et songwriter
pour Bob Catley (Magnum), mais également plus récemment pour
Serpentine, nous propose de profiter à nouveau de cette mise entre
parenthèses productive de sa carrière solo entamée en 1989.
Là où Gary Hughes déverse son talent, l’œuvre s'imprègne indubitablement de sa tessiture mélodique. Et
Ten est gorgé de ses couleurs musicales. "The Robe" est certainement
un des summums de cette imprégnation. Les Britanniques balancent
donc leur hard mélodique aux musicalités accrocheuses, le tout
interprété avec emphase (jetez un œil sur la pochette et sa
symbolique grandiloquence), notamment sur l'énorme titre éponyme,
quintessence de ce qu'est Ten, que vous pouvez découvrir ci-dessous petits veinards.
Ce troisième opus du combo est un acte
particulièrement pêchu de leur discographie. Les riffs y sont plus
musclés qu'à l'accoutumée, même si les mélodies restent toujours
aussi catchy. Parfois même le tempo s'emballe gaillardement
('Battlelines'), compensé par 'Virtual Reality', la ballade de rigueur à
la guitare sèche. Celle-ci assure sa partition en concurrence avec
sa petite sœur plutôt sirupeuse ('You're In My Heart'), avant que
le second clou du spectacle ne vienne nous réveiller. Le ci-devant 'Fly
Like An Eagle', certainement l'un des titres les plus réputés de Ten.
La fin de l'album s'avère malheureusement un tantinet anecdotique,
'Ten Phatoms Deep' est trop lourdingue – on va jusqu'à penser au
Black Sabbath de "Tyr" – et 'Someday', qui voit le groupe en roue libre, s'avère une partition trop classique.
"The Robe" est donc un album de Ten qu'il
faut posséder surtout pour les deux bombes précitées. Le reste de
l'opus est agréable d'écoute la plupart du temps, mais ne permet
pas de classer cet essai parmi les incontournables du groupe.