Epaulés par un nouveau bassiste, les Scandinaves nous proposent donc "Repeat Until Death", leur troisième effort. Et Dieu sait qu’il va falloir en faire, des efforts, pour rester calme à l’écoute de cet album. En effet, tout ce qui pourrait faire l’originalité du groupe devient au final un handicap. Ainsi les fondateurs Feffe Berglund et Matte Saker sont tous deux guitaristes et chanteurs. Or ils chantent (hurlent) non pas en duo mais en doublon sur toutes les pistes. Cette superposition vocale n’apporte aucune plus-value aux morceaux, devenant même parfois anti-musicale. Il en est de même des guitares que nos deux clones se plaisent à doubler jusqu’à l’overdose sauf lorsque, enfin, ils se décident à les harmoniser.

L’album commence pourtant assez bien avec deux morceaux de bonne facture : ‘Eyes on The Price’ au joli pont doom et ‘Rust’ et son bon riff bien heavy, même si dans les deux cas les soli de guitare sont plutôt pauvres et prévisibles. Les choses se gâtent sérieusement par la suite avec le poussif ‘Deadweight’, le suranné ‘Horde of Flies’ très eighties, le ridicule étant évité de justesse pour ‘I Call You Over’ et son intro au piano d’un autre âge. Le titre ‘Repeat Until Death’ est quant à lui très inspiré du morceau ‘Tread Lightly’ de Mastodon, sans la technique ni l’inventivité du groupe d’Atlanta.