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"Frequency Drift fait la sieste et nous endort... désillusion !"
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2/5
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Après
un ″Over″ de haute volée qui mélangeait avec
bonheur les développements du progressif avec des sonorités
modernes et traditionnelles à la frange de la world-music, les
Allemands de Frequency Drift sont de retour avec ″Last″,
un album au concept appuyé relatant les émotions d’un gars un peu
paumé à la vue de photos qui vont éveiller en lui divers
souvenirs. La gageure de l’album est donc de retranscrire des
sensations telles que la tristesse, l'espoir, la colère, le
désespoir, le désir…
Si le duo de compositeurs (Andreas
Hack
- Nerissa Schwarz) est toujours aux commandes, certains changements de
line-up sont intervenus, avec le retour à la batterie de Wolgang
Ostermann, déjà présent sur les trois premiers albums, et surtout
avec la mise à l’écart d’instruments qui apportaient une
coloration à part dans la musique du combo, même si la harpe reste au cœur de l’écriture
du groupe.
Cette
réduction de l’effectif musical n’est pas sans effet sur le
rendu global de l’opus, d’autant que Frequency Drift est ici
resté dans un registre très lent et finalement assez peu contrasté,
l’astreinte posée par le parti-pris d’écriture nivelant les
contrastes, comme si la nostalgie était forcément synonyme de
monotonie.
Loin
des oppositions équilibrées que nous proposait ″Over″,
ce ″Last″ s’étire à la limite de la langueur, en
se rapprochant d’un caractère atmosphérique qui n’était qu’une
des composantes de l’opus précédent. Par conséquent, la musique
du combo perd beaucoup de son intérêt : en dehors de quelques
envolées guitaristiques sur la fin de ‘Treasured’, les morceaux
n’attirent pas l’attention. L’émotion est bien
laborieusement suscitée, sur des morceaux sans tonus à l’instar
d’un ‘Shade’ qu’il est difficile d’imaginer en concert tant
il est plat. Nombre de montées atmosphériques n’apportent pas
l’émotion attendue, puisqu’elles ne sont pas résolues par un
bon gros solo instrumental qui réveillerait l’auditeur : ‘Hidden’,
‘Asleep’ nous laissent sur notre faim. Même les lignes
harmoniques vocales, un des points forts du groupe, apparaissent bien
maigres (‘Traces’, ‘Asleep’).
À trop vouloir conceptualiser sa musique, Frequency Drift nous plonge
ici dans un ennui douloureusement surprenant. C’est peu de dire que
la déception est au rendez-vous, il est difficilement pardonnable
pour des musiciens qui nous avaient livré un des meilleurs albums
progressifs de 2014. La note pourra paraître sévère pour un album
correctement produit et exécuté, mais elle est à la hauteur de la
désillusion...
Plus d'information sur
http://www.frequencydrift.com/
LISTE DES PISTES:
01. Traces - 07:08 02. Diary - 05:31 03. Merry - 05:08 04. Shade - 05:52 05. Treasured - 08:25 06. Last Photo - 07:59 07. Hidden - 05:34 08. Asleep - 08:31
FORMATION:
Andreas Hack: Guitares / Basse / Claviers / Theremin Martin Schnella: Guitares Melanie Mau: Chant Nerissa Schwarz: Harpe, Mellotron Rainer Wolf: Basse Wolfgang Ostermann: Batterie
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