Le quatrième album des Allemands, "When We Were Beautiful", nous démontre à quel point la maison Dante a des fondations solides. Markus Berger n’a pas été remplacé, mais la charpente de metal est ici étayée par de nombreux invités parmi lesquels Bernd Schönegge, bassiste de Thoughts Factory, Markus Steffen, guitariste de Subsignal ou Martin Schnella, guitariste de Flaming Row.

Avec sept titres pour une heure de musique, le groupe nous délivre un metal progressif de haute volée faisant la part belle aux rythmes complexes, aux longs développements instrumentaux, aux riffs lourds et acérés, aux soli de guitare alertes et aux claviers virtuoses. Même si l’influence de Dream Theater est encore bien présente (‘Ambitious’, ‘Beautiful Again’) et si certains titres évoquent parfois Threshold (‘Until The Last Light Breaks In’) voire même Rammstein (‘Rearrangement Of The Gods'), Dante fait preuve d’une belle personnalité. Le mariage entre les sons de guitare modernes et les claviers souvent old school est harmonieux et le groupe alterne subtilement puissance et douceur nous offrant même une magnifique ballade piano-voix (‘Sad Today’) où le chant de Alexander Göhs distille une émotion contenue et sincère.