En matière d’intégrité musicale, Jamey Jasta reste un modèle du genre. A l’image d’un Steve Harris ou d’un Lemmy Kilmister, il reste fidèle à une ligne de conduite avec Hatebreed, nous donnant l’assurance de retrouver une marque de fabrique intacte lors de chaque sortie du groupe. Depuis quelques années, Hatebreed s’est fait fort de mêler avec une puissance redoutable influences hardcore et metal teinté de thrash à la Slayer.
Si la dernière livraison du groupe, "The Divinity Of Purpose", était un sommet du genre, il va sans dire que nous attendons le même effet de "The Concrete Confessionnal". Jasta est très à l’écoute de la société, de ses tourments et notre époque actuelle réveille chez lui un sentiment de révolte qu’il exprime tout au long de cet album avec hargne. Et si ce disque ne dure que 33 minutes, cela reste suffisant tant ces onze titres font l’effet d’un uppercut en pleine tronche.
D’entrée, ‘A.D.’ est un énorme moment de pur concentré de hardcore sans concessions, le chant de Jasta étant toujours aussi aiguisé, avec cette pointe métallique qui fait encore plus mal. La suite du disque va confirmer cette forme, Hatebreed enchaînant les moments de bravoure qui font remuer irrésistiblement et qui devraient être efficaces en concert. Les brûlots hardcore s’enchaînent avec efficacité, que ça soit avec le groovy ‘Looking Down The Barrel Of Today’ ou les intenses ‘Dissonance’, ‘Seven Enemies’ et ‘In The Walls’, pour n'en citer que quelques-uns.
Mais Hatebreed a l’intelligence de varier son propos avec quelques titres plus métalliques comme ‘From Grace We’ve Fallen’, ‘Slaugthered In Their Dreams’ ou ‘Us Against Us’ qui proposent d’excellents plans de guitares saupoudrées d'une touche punk redoutable. Sur ‘Something’s Off’, le titre le plus long de l'album qui mélange bien
les différentes facettes du groupe, Jasta propose une belle prestation
vocale alternant un chant quasi-clair avec ses hurlements hardcore à la
façon de Sepultura de Derrick Green. Enfin, l’album se termine en beauté avec un redoutable ‘Serve Your Masters’ au refrain énorme et qui balance des riffs à faire trembler les murs.
Nouvel album et nouvelle claque de la part d’Hatebreed qui ne faiblit pas un instant. "The Concrete Confessionnal" est un pur et parfait concentré du meilleur d’un hardcore teinté d’influences métalliques. Hatebreed confirme qu’il reste un leader avec cet album puissant et corrosif.