Malgré leur nom, les Italiens du dimanche (Søndag en danois signifie le jour du Seigneur) ne sont pas des apprentis. Débuté en duo sur la dépouille encore froide de leur précédent groupe Edema entre Ricardo Lovotti à la batterie et Marcello Lega (ex Tryptamin) à la guitare, le groupe a trouvé deux nouveaux renforts avec l´arrivée de Marco Benedetti à la guitare, et Riccardo Demarosi à la basse et au chant. Le groupe nous concocte aujourd´hui son premier EP trois titres.
Parler d'un EP est un exercice aussi difficile pour son auteur que pour le chroniqueur. Le premier doit s´assurer d´avoir glissé suffisamment de cartes de visite pour se faire remarquer, tandis que le deuxième doit se faire indulgent en compulsant les rares titres qui le composent et auxquels manque la matière d´un album. Passées toutes ces considérations, l´EP de Søndag se veut ambitieux. Le groupe a voulu faire part de sa volonté de ne pas se fixer de frontières.
Et l´EP débute dans le chaos sur un titre énergique 'No', avec des guitares sales et une batterie tranchant dans le lard. La voix légèrement déformée suscite l´empathie et le refrain culmine avec conviction. Par la suite, 'Keychain' s´oriente d´abord dans une atmosphère mélancolique avant de trouver un son metal plus heavy, proche d´un Nickelback, tandis que les refrains se font plus lointains. La troisième piste semble moins inspirée, perdant en intensité ce qu´elle gagne en imitation vis-à-vis de la piste précédente. Plutôt qu´une telle piste, le groupe aurait dû proposer un exercice plus différent, surtout après avoir dit qu´il souhaitait synthétiser tous les genres du rock .
Avec ce premier essai assez réussi, il serait encore prématuré d´autoproclamer Søndag comme un futur grand groupe. Mais pourtant, les qualités démontrées sur son premier EP et en particulier sur le single ´No´ forcent le respect, et nous invitent à guetter la sortie d´une nouvelle création, qu´elle soit sous le format d´un album ou d´un autre EP.