Est-ce que la donne va changer avec "My Own God" ? Il est malheureusement toujours difficile d'y croire. 'One Direction' nous donne l'impression d'écouter un morceau sorti tout droit du répertoire de Gotthard : frappe de batterie chirurgicale, talk-box, le tout basé sur un riff simple mais efficace... Loin d'être médiocre, ce titre provoque toutefois un sentiment de déjà-entendu qui s'avère préjudiciable sur la longueur, car 'Love Train', '4U', 'Solitaire'... suivent eux aussi ce même chemin trop classique pour convaincre entièrement.

Néanmoins, Human Zoo a plus d'un tour dans son sac et parvient à se départir partiellement de ses influences, notamment grâce au saxophone habilement intégré à certaines compositions telles que 'One Baby Cry' (qui se permet en même temps de nous délivrer un refrain impeccable). 'Like A Bitch' est également un morceau beaucoup plus fin que son titre le laisse penser de prime abord, et s'avère au final l'un des meilleurs moments de l'opus avec 'Wave Your Flags' agrémenté lui aussi d'un très joli mais trop court solo de saxophone.

"My Own God" s'autorise quelques incursions vers des terres plus sombres, un peu dans la veine de ce que proposait Scorpions sur "Humanity Hour 1", avec 'My Own Illusion' et 'NSA' (au riff proche de Rammstein), cette multitude d'ambiances sauvant l'album d'une linéarité qui aurait été fatale. A noter en outre la jolie ballade 'A Day To Remember' où Thomas Seeburger est particulièrement à l'aise vocalement, tout comme sur la très calme (et plus anecdotique) 'Reminds Me Of You' qui clôture le disque.