Cette diversité des styles que Lande a arrangés à sa sauce est quelquefois intéressante, d'autant que le Norvégien s'attaque (parfois) à des morceaux moins connus du "grand public". Bon d'accord, 'Hotel California', 'Don't Stop Believing' ou encore 'Stormbringer' ne rentrent pas dans cette catégorie, mais il est par exemple plus surprenant – et intéressant - de voir Jorn s'attaquer au 'Final Frontier' de la Vierge de Fer pour un résultat plutôt sympathique, mais aussi à 'Running Up That Hill' de Kate Bush, cette dernière chanson étant peut-être le meilleur moment de la galette.

Mais le problème essentiel, au-delà même de l'intérêt de proposer ce type de sortie, est que le grand blond a le défaut de ses qualités, à savoir que tous les morceaux ont subi le même traitement au niveau de l'interprétation (puissance, puissance et puissance...). Si 'You're The Voice', 'Running Up That Hill' ou 'Don't Stop Believing' s'en sortent avec les honneurs, d'autres moments nous laissent plus dubitatifs sur ce choix constant de montrer les muscles sans nuances. 'Hotel California', par exemple, perd automatiquement cette légèreté qui fait le charme de sa version originale. De même, quel est l’intérêt de reprendre encore un titre de Dio ('Rainbow In The Dark') alors que Lande lui a déjà consacré un disque entier ?