DGM est installé
dans le paysage metal progressif européen depuis quelques années et
fait figure, si ce n'est de référence, de groupe qui ne déçoit
pas. Ce statut confère à l'évidence une certaine pression que les
Italiens surmontent album après album. "The Passage"
doit donc relever une nouvelle fois le défi et être à la hauteur de son prédécesseur "Momentum".
Après quelques mesures de claviers, 'The
Secret Part 1' démarre sur les chapeaux de roue et ce qui frappe
d'entrée, pour ceux qui connaissent la discographie de DGM, c'est
que l'esprit des premiers albums est clairement présent, avec cette impression d'évidence qui permet de rentrer tout de suite dans l'opus.
L'efficacité est de mise dans les mélodies, les riffs et les
phrasés de guitare. La bande de Simone Mularoni n'est pas là pour
révolutionner le genre mais une nouvelle fois nous faire profiter de
son Metal progressif très mélodique et direct.
Les deux parties de
'The Secret' sont totalement convaincantes, à la fois variées et
équilibrées. Elles sont surtout enthousiasmantes à l'image des
longs développements instrumentaux et des parties chantées
entraînantes remarquablement servies par un Mark Basile très à
l'aise et maître de son art. Il est joliment secondé par Tom Englund (Evergrey)
dans 'Ghost Of Insanity'. Ce titre dynamique est doté d'une
rythmique syncopée qui illustre à merveille ce mariage prog et
hard rock mélo du meilleur effet. Le chanteur assume d'ailleurs ce côté metal mélodique
agréable ('Animal', 'Daydreamer') et tout en puissance qui donne
une identité très particulière à cette musique pourtant
globalement progressive, comme le démontrent les riffs typiques du
genre.
Certains moments,
comme dans 'Portrait' ou 'The Passage', évoquent Symphony X
dans ses riffs alambiqués. La filiation se confirme avec la présence
de Michael Romeo sur un 'Dogma' dévastateur qui éloigne un peu DGM
de ses débuts.
Cet album est une
superbe illustration de ce que la technique peut faire au service
d'une musicalité très accessible. DGM est sûr de son fait et
propose un disque très soigné, convaincant et qui ne souffre aucun
défaut majeur.