Logiquement, nous entrons dans ce "principe holographique" par une introduction digne d’un film féérique. Cette couleur symphonique s’impose d’emblée avec ‘Edge Of The Blade’ et ‘A Phantasmatic Parade’. Epica franchit avec ces deux chansons un nouveau cap dans le côté grandiose et sonne même comme Therion. Vocalement Simone Simons est au sommet, avec une voix toujours aussi claire et pure. Fort de cet excellent départ, Epica ne nous lâche plus et enchaîne les moments de bravoure, créant un édifice remarquable avec un équilibre parfait entre mélodie, symphonie et puissance. Il confirme le durcissement du ton, les growls se font légion et encore une fois Isaac Delahaye se fait plaisir : des titres comme ‘Universal Death Squad’ , ‘Tear Down Your Walls’ ou ‘Divine And Conquer’ sonnent comme du death metal symphonique.

‘Divine And Conquer’ a même tout du futur classique tant il combine à sa puissance une force symphonique remarquable. Il s’y ajoute une puissance vocale impressionnante avec un tourbillon entre chœurs, growl et la voix de Simone. Et il n’y a pas de ventre mou ou de baisse d’intensité : en plein cœur d’album ‘Beyond The Matrix’ et ‘Ascension – Dream State Armageddon’, plus classiques du style Epica, fonctionnent parfaitement bien. Le groupe conclut son disque par une longue pièce, ‘The Holographic Principle’, qui avec ses 10 minutes achève de nous convaincre de la classe de cet album : de son intro au piano à son caractère orchestral brillant en passant par la force des parties vocales, le groupe est au paroxysme de son art.