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"Vader fait donc ce qu'il sait faire de mieux : du Vader avec un minimum de prise de risque..."
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3/5
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Quand Vader est
apparu il a renouvelé le death old school, et a contribué à redonner ses lettres de
noblesse à un style parfois trop caricaturé, en lui insufflant une
dose de crasse, de rage, dans des structures solides comme un rock,
et illuminées d’humanité. Le groupe a donc, au fil des albums -
dont certains restent encore dans les mémoires ("Litany" ou "De
Profundis") - marqué de son empreinte le style en y intégrant
des éléments thrash, des voix qui s'éloignent du grunt.
Cette nouvelle
giclée sanglante prouve que les Polonais en ont encore sous le pied
(évidemment !), et surtout nous confirme que leur
vaisseau fantôme vogue toujours sur des voies éclairées par une
violence qui semble aussi viscérale que vitale.
Ainsi, dès les
premiers accords de 'Agent of Steel', on reconnaît la lourdeur
cadavérique des guitares entre gros pains dans la gueule et rythmes
étouffants, les blasts ravageurs, les riffs tranchants comme la lame
du bourreau, caractéristiques de l’identité
vadérienne. Au travers d'une rythmique digne d'Arch Enemy,
ils tissent déjà une toile de gangrène et de crasse mêlées. La
voix voyage entre les cavernes abyssales sombres et des cimes
froides, glaciales et obscures... Toutefois, on retrouve les guitares
solitaires qui ressuscitent le savoir-faire de Erik Rutan ou David
Vincent : des giclées de tranchantes, brûlantes dénuées de toute
harmonie ; des partitions atonales pour lesquelles seul l'impact
sonore compte.
Puis 'Tempest' use
et abuse des mêmes ingrédients, des mêmes interventions
solitaires gorgées de wahwah hendrixienne et de la même vitesse...
Comme si Vader sans se réinventer, voulait assurer les premiers pas
de son nouveau-né, sans compromettre son identité…
Puis survient 'Iron
Reign' qui heureusement écrase quelque peu le tempo, et dès lors
tisse une ambiance cauchemardesque qui se poursuit sur 'Genocidius'
et son blast infernal. Il est clair à nos oreilles, que dorénavant,
la folie n'aura de cesse, notamment lorsque les barres de vibrato son
torturées ('Parabellum').
Au fil de la plongée
dans ce bourbier sonore, naît une impression dérangeante. Car même
si nous retrouvons les mêmes éléments particuliers des polonais,
nous retrouvons aussi les même gimmicks de composition et les mêmes
automatismes… alors à mi-chemin peut-être lâcherons-nous
prise, gagné par un certain ennui, l’envie d’un ailleurs...
Même si "The Empire" est violent, sombre,
nerveux, porté par la forte identité vadérienne, même s’il ne
fait pas dans la dentelle et soit exécuté avec passion, bref, nonobstant sa
qualité, cette nouvelle livraison nous
laisse sur notre faim. Cette éviscération sonore est en deçà de
nos attentes, les Polonais s’y assurant de toujours retomber sur
leurs pattes sans jamais sortir de leurs rails... Vader fait ce qu'il
sait faire de mieux : du Vader pur jus, avec un minimum de prise de
risque
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/vader/
LISTE DES PISTES:
01. Angels Of Steel 02. Tempest 03. Prayer To The God Of War (album version) 04. Iron Reign 05. No Gravity 06. Genocidius 07. The Army-Geddon 08. Feel My Pain 09. Parabellum (album version) 10. Send Me Back To Hell
FORMATION:
James Stewart: Batterie Marek "Spider" Pajak : Guitares Piotr "peter" Wiwczarek: Chant / Guitares Tomasz "Hal" Halicki : Basse
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