Si Mindwork jouait plutôt un death mélodique et technique fortement inspiré de Cynic, Face The Day révèle la passion de ses fondateurs pour Porcupine Tree, Anathema et The Pineapple Thief. Dès le très progressif morceau d’ouverture ‘Changes’, l’auditeur se retrouve en terrain familier avec une composition wilsonienne à souhait faite d’arpèges acoustiques en introduction, de riffs metal soutenant les couplets et de refrains pop. De même, comment ne pas penser à la mélancolie d’Anathema à l’écoute du titre acoustique ‘Circle’ ou du solo de guitare de ‘Losing The Anima (phase 1)’ ?

Mais si les influences sont très présentes, les musiciens sont suffisamment doués pour éviter le plagiat. D’abord grâce à de très belles compositions, mélodiquement riches, souvent atmosphériques mais s’aventurant aussi en terre pop (‘Cross The Line’) ou en terre metal progressif, notamment sur le morceau ‘Losing The Anima (phase 2)’ et son étonnant riff final soutenant une bribe d’interview du psychiatre Carl Jung. De plus la prise de son est suffisamment précise pour que chaque instrument puisse s’exprimer et met notamment en valeur le son aérien des guitares et le travail rythmique très soigné du groupe.