Fort du succès de "Symphony Of Sin", Eden's Curse continue de surfer sur sa vague heavy mélodique avec quelques nouveautés côté musiciens. En effet, le précédent opus avait permis l'arrivée d'un nouveau chanteur en la personne de Nikola Mijic. C'est maintenant au tour du claviériste Christian Pulkkinen et du batteur John Celland, qui remplace un des membres fondateurs Paul Newdeck, de rejoindre la bande.
Le style d'Eden's Curse est reconnaissable puisque le heavy mélodique pratiqué est de rigueur depuis le premier album. Toutefois, avec cette nouvelle offrande musicale, le ton s'accélère et se durcit quelque peu. Là où une grande partie des titres de "Symphony Of Sin" étaient volontiers teintés de lourdeur, la cuvée 2016 est dynamique et plus rapide. Cette caractéristique est perceptible dès 'Prophets Of Doom' doté d'un riff qui rappelle un power metal appuyé par une batterie très soutenue. 'Messiah Complex' reprend les mêmes recettes avec une pointe prog qui n'est pas pour déplaire. Le style reste identifiable au gré des refrains marquants sur 'Kingdom Of Solitude' ou encore 'Rome's On Fire' et des structures souvent assez simples.
Malgré une orientation assez directe et efficace, le travail de précision se ressent au travers de plusieurs éléments. Les enchaînements sont toujours riches et bien construits, les chœurs ou les doublements de voix sont toujours pertinents et ne surchargent pas inutilement. La composition impeccable du 'Find My Way' ou de 'This Is Your Moment' l'attestent largement. Même la pseudo ballade mi-tempo où Liv Kristine (ex-Leave's Eyes, ex-Theater Of Tragedy) accompagne Mijic est plutôt réussie bien qu'un peu faiblarde par moments. L'album se termine par un 'Jericho' plus long et plus progressif mais toujours aussi efficace.
On peut dire qu'Eden's Curse fait le job. Cet album comme son prédécesseur est un enchaînement de titres convaincants, très bien écrits. Même si les arguments sont un peu limités pour convaincre des amateurs d'autres styles que le heavy mélodique, le groupe multi-national poursuit sa route avec bonheur.