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""Sorceress" est un album d’une grande richesse et d’une grande diversité, à la fois sombre dans ses thèmes et lumineux dans ses compositions. Un très grand album de rock progressif."
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Opeth a vingt-six ans et voilà déjà huit ans que cet enfant surdoué a quitté la maison death metal. Certains membres de la famille du growl, du gros riff saturé et de la double pédale ne s’en sont jamais remis. Mais que pouvaient-ils faire après le chef-d’œuvre "Watershed" ? Il était temps de couper le cordon, tout était dit. Mikael Akerfeldt avait suffisamment usé ses cordes vocales pour avoir le droit d’explorer d’autres horizons et surtout de rendre hommage, comme son compère et ami Steven Wilson, à ses maîtres du rock progressif des années soixante-dix. Mais tous les vrais fans du groupe savent très bien que ces influences ont toujours été présentes dans la musique du combo suédois. Quoiqu’en disent les nostalgiques de "Blackwater Park", "Héritage" et "Pale Communion" ne sont pas un tournant, encore moins une trahison, mais une évolution naturelle. Simplement débarrassée des éléments de metal extrême, la musique d’Opeth est restée la même : technique, complexe, débordante de créativité et de fulgurances mélodiques et remplie d’émotion.
"Sorceress", le douzième album studio du groupe, est ainsi dans la lignée des deux précédents. Si le génie d’Opeth a toujours réussi à concilier l’inconciliable, il en est de même avec cet opus à la fois moderne et vintage, lourd et délicat, fou et serein, varié et cohérent. Les compositions de Mikael Akerfeldt sont un travail d’orfèvre et son chant clair totalement maîtrisé ensorcelle l’auditeur de façon insidieuse avec ses textes misanthropes sur l’amour destructeur, la possession et la jalousie.
Tout commence par un joli prologue andalou (‘Persephone’) joué à deux guitares classiques avant que ne déboule ‘Sorceress’ et son riff lourd, suivi de ‘The Wilde Flowers’, titre très progressif typique du style des Suédois avec ses changements de rythmes et de thèmes mélodiques et son magnifique solo de guitare. Ensuite, si la superbe progression d’accords de ‘Will O The Wisp’ est fortement inspirée de Jethro Tull, c’est bien à Deep Purple qu’Opeth rend hommage avec ‘Chrysalis’. Ce titre est sans conteste un des sommets de l’album et permet à l’immense Joakim Svalberg d’exprimer tout son talent de claviériste.
Les fantômes d’autres grands noms de la musique hantent "Sorceress" comme Genesis sur ‘Sorceress 2’ ou Led Zeppelin sur l’instrumental oriental ‘The Seventh Sojourn’. Mais si depuis "Héritage", Mikael Akerfeldt célèbre ses pairs et toutes les influences qui ont forgé l’identité musicale d’Opeth, il n’en perd pas pour autant ce grain de folie qui en fait tout le sel. Et le combo nous surprend encore, notamment sur les deux derniers titres de l’album : le psychédélique ‘A Fleeting Glance’ et son étonnant clavecin et le très heavy ‘Era’ et sa rythmique endiablée, sans doute l’un des morceaux les plus rapides jamais composés par le groupe.
"Sorceress" est un album d’une grande richesse et d’une grande diversité, à la fois sombre dans ses thèmes et lumineux dans ses compositions. Un très grand album de rock progressif d’un groupe au sommet de son art depuis déjà bien longtemps et n’ayant pas l’intention de mettre un frein à ses exigences de qualité musicale. Opeth a vingt-six ans et est toujours l’un des plus grands groupes du monde.
Plus d'information sur
http://www.opeth.com
LISTE DES PISTES:
01. Persephone 02. Sorceress 03. The Wilde Flowers 04. Will O The Wisp 05. Chrysalis 06. Sorceress 2 07. The Seventh Sojourn 08. Strange Brew 09. A Fleeting Glance 10. Era 11. Persephone (Slight Return)
FORMATION:
Fredrik Åkesson: Guitares Joakim Svalberg: Claviers Martin Axenrot: Batterie Martin Mendez: Basse Mikael Akerfeld: Chant / Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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(3) COMMENTAIRE(S)
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Je rejoins Lolo The Best sur le caractère assez inégal de cet album, c'est aussi le qualificatif qui me vient en tête en y repensant. Outre 'Will O The Wisp' et 'Strange Brew', voire 'Sorceress 2' ou 'A Fleeting Glance', le reste me paraît assez faiblard pour du Opeth. En tant que fan de la première heure, j'ai quand même beaucoup écouté cet album à sa sortie, mais l'intérêt n'était pas suffisant pour me donner envie d'y revenir sur la durée.
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…et j’avais omis « Strange Brew », chanson de Cream.
D’ailleurs on oublie souvent que Wishbone Ash a beaucoup influencé Opeth sur l’utilisation des guitares pendant leur période death, il suffit d’écouter ‘Blackwater Park’ (le morceau).
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Et si le morceau ‘Persephone’ qui voit les guitares acoustiques s’entremêler et se doubler était un clin d’œil à ‘Persephone’, un classique de Wishbone Ash, groupe des ‘70s célèbre pour son utilisation des deux guitares simultanément en arpèges ou en solo ? Cela ne m’étonnerait pas vu le nombre de références déjà glissées dans l’album (le « slight return » en cli d’œil à Hendrix, mais aussi « The Wilde Flowers » qui était le groupe fondateur de l’école de Canterbury, « Seventh Sojourn » est un album des Moody Blues, « A Fleeting Glance » un album obscur du début des années 70)…
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LECTEURS:
4.1/5 (12 avis)
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STAFF:
3.7/5 (7 avis)
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