Aussi varié dans le choix de ses reprises, avec un respect des œuvres que l’on ressent à  chaque instant et une musicalité toujours maîtrisée, le disque nous propose un large éventail de styles, allant du hard rock au heavy metal en passant par le rock. Et comme pour le premier essai, le mélange prend à merveille là où un lourd enchaînement aurait pu être redouté. Steve’n’Seagulls s’approprie ces morceaux avec une facilité insolente, et la cohérence de l’ensemble est stupéfiante. Les arrangements sont à la fois sobres et travaillés et avec la mandoline, l’accordéon, le banjo ou la balalaïka, le groupe tisse un univers chaleureux qui rend un bel hommage au hard rock mais aussi au bluegrass dans sa forme la plus noble.

L’écoute de ces reprises est à la fois surprenante, émouvante et prenante. ‘November Rain’ des Guns N’ Roses garde toute sa force mélancolique tandis que le ‘Aces High’ d’Iron Maiden conserve sa puissance métallique dans un habillage sobre. Le ‘Symphony Of Destruction’ de Megadeth possède un refrain parfaitement chanté et la même montée en puissance que l’original . D’ailleurs ce qui frappe aussi, c’est la qualité vocale de l’ensemble, malgré des titres pas toujours faciles à interpréter. D’autres titres sont métamorphosés, notamment ceux plus rock et punk. Ainsi  le ‘In Bloom’ de Nirvana et le ‘Self Esteen’ de Offspring sont irrésistibles dans des versions dansantes à souhait. Enfin ‘Born To Be Wild’ subit le même et excellent sort,comme si cette chanson avait toujours été un titre de bluegrass teinté de polka. A côté le groupe reprend aussi Nightwish, Metallica, AC/DC, Deep Purple et Gary Moore et chaque morceau mérite le détour.