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""Weltschmerz" est le dernier cadeau d'adieux du poisson pilote du rock progressif."
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4/5
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Annoncée depuis plusieurs années et plusieurs fois différée pour diverses raisons, la dernière en date liée à la crise du Covid-19, "Weltschmerz" sera la dernière production de Fish, artiste ô combien charismatique à tous points de vue, et dont la carrière musicale démarrée en fanfare au sein de Marillion au début des années 80 va s'achever 4 décennies plus tard après avoir épousé les contours de montagnes russes dans sa partie en solitaire.
C'est donc un septennat qui sépare la parution de "Weltschmerz" de l'excellent "Feast of Consequences", 7 longues années qui auront permis à Fish de peaufiner ce double album, pour lequel il a puisé son inspiration à la fois dans son histoire personnelle (longue agonie de sa maman, septicémie à cause de laquelle il a frôlé la mort …) mais également dans les événements dramatiques qui ont secoué le monde ces derniers temps, des attentats du Bataclan à la crise du Covid-19, en passant par les réfugiés en Méditerranée et le Brexit. Vaste programme pour nous proposer 10 titres fortement autobiographiques autour d'un thème récurrent, La Douleur du Monde (traduction littérale de Weltschmerz).
Sur le plan musical, "Weltschmerz" démarre avec 'Grace of God', titre de 8 minutes qui va monter tout doucement en puissance sur fond d'arrangements symphoniques et porté par de nombreux chœurs dans sa deuxième partie. Malheureusement, si les instrumentistes et les choristes mettent du cœur à l'ouvrage pour cette explosion finale, la voix de Fish reste quelque peu en retrait, manquant de pêche. Et cette absence relative de vigueur, relative par rapport aux qualités d'interprétation reconnues chez l'artiste, va se ressentir tout du long de l'album qui se poursuit en alternant titres directs et efficaces comme 'Man With a Stick' ou le bien-nommé 'This Party's Over' et son entame aux flûtiaux qui renvoient aux aspects folks du premier album, et trois epics.
Si 'Rose of Damascus' et à un degré moindre 'Little Man You Know?' traînent un peu en longueur, malgré une intervention remarquable de David Jackson au saxophone sur ce dernier, 'Waverley Steps' se révèle comme le point culminant de l'album, et même probablement de toute la discographie solo de Fish. Mêlant admirablement une sensibilité initiale avec une accélération du rythme, des interventions de cor et un final instrumental de toute beauté où guitare et claviers se marient à merveille dans des soli simples mais efficaces, ce morceau de 13 minutes est un pur bonheur et justifierait à lui seul l'achat de l'album pour les plus réticents !
Après cette si belle claque, le morceau titre vient conclure de manière percutante ce qui sera donc le dernier album du Poisson qui pilota un temps le renouveau du rock progressif… et là, je pense malheureusement qu'il y a erreur de casting. Certes, 'Weltschmerz' est un très bon morceau, avec un refrain qui claque entre les oreilles. Mais pourquoi, pourquoi donc Fish n'a-t-il pas positionné en dernière position de son dernier disque LE titre le plus émouvant de sa carrière, celui où tout le monde a pu le voir pleurer lors de l'enregistrement de la vidéo, j'ai nommé le troublant 'Garden of Remembrance' ?
Mystère, tout comme restera mystérieux ce Derek William Dick, personnage complexe par excellence et qui laissera pas mal de zones d'ombres autour de lui. Il nous lègue néanmoins une œuvre en solo globalement de qualité, avec ses hauts et ses bas, mais qui laissera de toute façon une trace indélébile dans l'histoire du rock progressif.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/derek.dick/
LISTE DES PISTES:
01. Grace of God (08:19) 02. Man with a Stick (06:27) 03. Walking on Eggshells (07:18) 04. This Party's Over (04:22) 05. Rose of Damascus (15:45) 06. Garden of Remembrance (06:07) 07. C Song (The Trondheim Waltz) (04:41) 08. Little Man What Now? (10:54) 09. Waverley Steps (End of the Line) (13:45) 10. Weltschmerz (06:51)
FORMATION:
Robin Boult: Guitares Dave Stewart: Batterie Fish: Chant Foss Paterson: Claviers Mikey Owers: Cor Steve Vantsis: Basse / Claviers Craig Blundell: Batterie / Invité David Jackson: Invité / Saxophone Doris Brendel: Invité / Choeurs John Mitchell: Guitares / Invité Liam Homes: Claviers / Invité Scottish Chambers Orchestra: Invité / Cordes
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(1) AVIS DES LECTEURS
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"Seulement trois étoiles !" vont certainement s'écrier ses admirateurs, soufflant leur colère ! Eh oui, et pourtant j'aime Fish et son précédent album m'avait conquis. Mais je dois avouer qu'après de multiples écoutes, "Weltschmerz" me laisse perplexe... et insatisfait. Fish est frappé du syndrome du trop généreux, du trop plein. Est-ce le confinement qui laisse plus de loisirs à nos artistes favoris, mais pourquoi ceux-ci se croient-ils obligés de nous imposer des doubles albums gargantuesques jusqu'à l'indigestion ? Fish avait largement de quoi faire un dernier album "simple" de toute beauté pour clôturer sa carrière. Au lieu de quoi, il dilue son propos et finit par lasser l'auditeur.
Certes, il semble qu'il ait eu beaucoup de choses à nous dire. Trop, peut-être ? Car c'est à une véritable logorrhée cathartique à laquelle il se livre, la musique étant parfois oubliée derrière ce flot de paroles sombres et anxiogènes dans une époque qui n'en avait pas besoin. Toujours est-il que le premier disque n'a jamais réussi à me captiver et qu'il est même dispensable. Les choses prennent une autre saveur sur le second disque, en tout point remarquable, du poignant 'Garden of Remembrance' au prog très réussi de 'Waverley Steps', sans oublier le très sombre mais convaincant 'Weltschmerz' et le magnifique saxophone de 'Little Man What Now ?' qui reviendra longtemps vous hanter.
Comme Tony, je pense que 'Garden of Remembrance' aurait été un bien meilleur point final à la carrière de Fish. Grâce à la magie du numérique, rien ne nous empêche de supprimer les titres trop bavards et de réordonner les pistes pour faire de ce double à moitié réussi un simple parfait. Il est cependant dommage que ce ne soit pas le chanteur qui ait de lui-même eu cette initiative.
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(2) COMMENTAIRE(S)
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Excellent album, un des plus cohérent. Hélas le dernier.... l’orde des titres ne me gêne pas, c’est le choix de l’artiste. Le morceau Garden of Remembrance est somptueux, simple, mélodieux, intimiste juste sublime. Mais il ne doit pas occulter l’ensemble de l’album, sa production qui n’a rien laissé au hasard. La voix n’a plus le même timbre qu’au premier jour, la maladie des cordes vocales, le temps a fait son œuvre. Il n’en reste pas moins qu’elle reste unique et tellement mélodieuse en totale symbiose avec l’atmosphère de ce double album. Merci Mr Fish pour toute votre oeuvre si unique, c’est à cause de vous que je prenais le Ferry à l’époque ou le Chanel n’existait pas pour aller à Londres acheter quelques galettes chez des disquaires aujourd’hui disparus. J’attends avec impatience le coffret 3 cd avec le book de 120 pages.... le covid est passé par là et bientôt le Brexit, décidément une année de merde.... heureusement le poisson est remonté de ses limbes et a refait surface!
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Un très bon album de Fish qui souffle le chaud et le froid mais avec une telle densité on pouvait s'y attendre. Dommage que ce soit le dernier :(
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LECTEURS:
4.8/5 (8 avis)
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STAFF:
3.8/5 (9 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
FISH (04 NOVEMBRE 2013)
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A quelques minutes de son entrée son scène pour son concert parisien, Music Waves a rencontré Fish pour un bref tour d'horizon de sa carrière mais surtout faire le point sur son actualité brûlante, l'album "A Feast Of Consequences"...
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