Vous souvenez-vous de ces années fastes pour le progressif ? Je veux parler bien entendu du début des années 90. A cette époque, un groupe suédois est arrivé pour réveiller le rock progressif et nous replonger dans la musique incandescente des premiers King Crimson... Il s’agissait d’Anglagard. Et bien, on peut dire que Wobbler est un peu le nouvel Anglagard. En 4 morceaux, ce groupe Norgévien nous replonge dans l’âge d’or du progressif 70’s, et pour les amateurs du genre, c’est un vrai régal et nous allons en détailler le menu.
Après une courte introduction instrumentale de quelques secondes que l’on croirait échappée d’Epilog d’Anglagard, le second morceau débute également par un solo de clavier au son bien « vintage » (la longue liste précise des instruments utilisés est disponible sur le site officiel du groupe). Il faut attendre l’arrivée de la guitare électrique pour que l’on s’éloigne enfin un peu de l’influence trop marquée du fameux groupe suédois. La voix susurre mais n’a rien de mémorable, qu’importe, après tout, ce n’est pas pour son chant que l’on a retenu Anglagard. C’est au tour de la flûte de se faire entendre, l’ombre de Genesis n’est pas loin. Les thèmes mélodiques s’enchaînent mais l’intérêt ne baisse toujours pas, tiens ? 15 minutes ont passé, mais il fait combien de temps ce morceau ? Pratiquement une demi-heure mais quand on aime…
Troisième morceau. Le chant rappelle un peu celui des Flower Kings, la mélodie répétitive aux claviers est plutôt plaisante. Un bon morceau qui prolonge la veine du précédent, peut-être le meilleur de l’album.
Enfin, le quatrième et dernier morceau. Il débute de la même façon que l’introduction puis l’on entend une belle mélodie « classique » au piano, la flûte marque son entrée et le groupe reprend ses habitudes, prédominance des claviers, guitares dissonantes, « breaks » et changements de rythme jusqu’au final apaisé dans lequel le piano revient.
Certes, la recette paraît simple et éculée mais jusqu’à maintenant, ce sont les nordiques, à quelques exceptions près, qui ont toujours réussi les meilleurs plats du genre, alors pourquoi bouder notre plaisir ? Wobbler ne cache pas ses influences passées et présentes (comment le pourrait-il ?), il fait partie de cette fameuse « école progressive scandinave » au même titre qu’Anglagard, Anekdoten ou encore White Willow... D’ailleurs, qui retrouve-t-on dans Wobbler si l’on regarde bien ? Le nouveau clavieriste de White Willow... Tout s’explique finalement.