Même si « First Chapter » est le premier album des Norvégiens de Circus Maximus, il semblerait d’après le nombre impressionant de critiques élogieuses trouvées sur le site officiel que cette formation ait déjà acquis ses lettres de noblesse. Aurions-nous droit à la révélation de l’année ?
D’après le label, Circus Maximus serait un mélange de Dream Theater et Symphony X… Aucun doute là-dessus. D’un bout à l’autre de l’album, tout ce que nous avions pu entendre de ces deux groupes est bien présent. Et cette phrase qui paraît anodine ne l’est pas vraiment. Car en effet, le premier constat à l’écoute de ce « First Chapter » est qu’au Nord, il n’y a rien de nouveau.
La recette étant éprouvée, il se pouvait malgré tout que le savoir-faire fasse oublier ce lourd héritage. Pour ma part, je ne peux que déplorer une application stricte de toutes les techniques et exercices de style connus. Amateurs de phrasés rugueux et hermétiques répétitifs, de débits de notes à fond les bananes, de gros riffs bien lourds qui ne font quasiment jamais de pause ou encore de batterie bien pesante - double pédale à foison, sachez que vous en aurez pour votre argent. Amateurs de mélodies subtiles, de surprises et de nouveautés musicales, circulez !
Alors, quel est le résultat de ce tourbillon sonore ?
Tout d’abord un sentiment de fatigue à cause d’une absence de passages vraiment divertissants. Le chant avec envolées à la James Labrie ou les passages plus mélodieux ne font jamais réellement mouche. Même la tentative de s’émanciper un peu avec les débuts « symphoniques » de la piste éponyme tombe à plat devant le manque de recherche mélodique et un aspect instrumental bien trop synthétique.
Ensuite de fatigue, le sentiment se transforme en agacement. Pourquoi un tel acharnement à nous proposer régulièrement tous les aspects les plus rébarbatifs du métal progressif ?
Ce « First Chapter » s’adresse donc principalement aux musiciens et aux adeptes de la technique ou de la force brute. Si vous avez apprécié Zero Hour ou les dernières œuvres de Symphony X, nul doute que vous devriez vous satisfaire de cet album. Inutile de dire ce que vous avez à faire – ou plutôt à ne pas faire - dans le cas contraire…