Cela nous donne "The Weight Of The World", septième album du groupe et énième tentative d’être enfin autre chose qu’un second couteau. Musicalement le ton retrouve les couleurs de l’ère Howe. Vocalement Monroe se rapproche de Howe avec un style proche de Biff Byford. Le début de l’album est un joli festival montrant un Metal Church dans une forme qu’on ne lui avait pas connue depuis bien longtemps.

Car avec ‘Leave Them Behind’ et ‘Hero’s Soul’, il fait parler la poudre. Le premier titre est un concentré de heavy mélodique avec un excellent refrain et une partie instrumentale de haute volée avec des soli bien troussés. Proche du son d’Iron Maiden, le second dispose lui aussi d’un super riff, d’une mélodie redoutable et même d’un petit solo thrash. Ce ton est appréciable, même si Kurdt n’a pas laissé de côté les aspects accrocheurs au détour de titres teintés d’ambiances. Ainsi ‘Madman’s Overture’ est une belle et longue pièce montant joliment en puissance dans l’esprit des ballades atmosphériques d’Iron Maiden. ‘Weight Of The World’ est tout aussi réjouissant dans cet esprit mêlant adroitement mélodie, aspects épiques et puissants avec un excellent refrain.

Mais - et comme c’est le cas assez souvent - le disque s’essouffle dans son milieu avec des titres plus convenus. Avec ‘Sunless Sky’ et ‘Time Will Tell’, le groupe propose d’autres morceaux atmosphériques mais qui manquent cruellement de force. ‘Cradle To The Grave’ coince en raison d’un chant manquant de puissance tandis que ‘Bomb To’ s’oublie aussi rapidement qu’il s’écoute. Heureusement le tableau n’est pas que noir dans cette partie d’album. ‘Wings Of Tomorrow’ est un excellent titre de heavy mélodique tandis que ‘Blood Money’ retrouve un ton thrash bienvenu dans l’esprit du Megadeth des années 90.