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""Prog Noir" est un curieux objet, progressif, expérimental, mystérieux et impénétrable parfois, fougueux, énergique et enthousiasmant souvent, toujours surprenant."
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3/5
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Super-groupe formé en 2010 par Tony Levin et Pat Mastelotto tous les deux ayant officié chez King Crimson, rejoint par Markus Reuter dès 2011 en remplacement de Michael Bernier, Stick Men se singularise par une activité débordante, signe d’une créativité jamais démentie et cristallisée en cette fin d’année 2016 par la sortie d’un nouvel album, "Prog Noir".
La réunion de trois acteurs éminents du rock progressif, mais aussi de l’art-rock, du jazz-fusion, en un mot de l’avant-garde, pourrait, selon les sensibilités et le degré d’ouverture d’esprit de chacun, faire craindre le pire ou laisser espérer le meilleur. Avec "Prog Noir", le débat reste ouvert.
Les fans du King Crimson reformé au début des années 80 ne seront pas dépaysés, tant le jeu de Tony Levin sur sa Chapman Stick, entre le groove terrassant d’un 'Prog Noir' ou de 'Schattenhaft' et les drapés harmoniques de 'Rose In The Sand/Requiem' ou de la seconde partie de 'Trey’s Continuum', reste identifiable. Et ce ne sont ni les dissonances qui ouvrent l’album, en grande partie dues à la dextérité harmonique de Markus Reuter, ni l’entreprise de déconstruction rythmique opérée par Pat Mastelotto sur le plutôt dansant 'Embracing The Sun', qui les rebuteront. De même, l’aride et hypnotisant 'Mantra', ou le plus mélodique 'The Tempest', qu’une cascade de dissonances conduit en son centre à s’effondrer sur lui-même, ne laisseront certainement pas de marbre les auditeurs les plus avertis.
Les autres, que la fatigue générée par cette approche virtuose, ultra-technique et expérimentale, risque de rapidement saisir, trouveront cependant leur compte sur trois titres plus abordables. L’énergique 'Plutonium' d’abord, son refrain vocal déjanté, son hallucinant solo de guitare, et ses trois citations, à mi-chemin entre l’hommage et la géniale parodie, du "Carmina Burana" de Carl Orff, de 'Roundabout' de Yes et de 'La Marseillaise' reprise en son temps par Tchaïkovski. Mais c’est aussi et surtout les superbes progressions harmoniques de 'Rose In The Sand/Requiem', apaisées et déchirantes, ainsi que le plus contrasté 'Leonardo', porteur d’une tension s’épanouissant sur un final grandiose, qui raviront les amateurs d’un rock progressif plus lyrique et moins chaotique.
"Prog Noir" est un curieux objet, progressif, expérimental, mystérieux et impénétrable parfois, fougueux, énergique et enthousiasmant souvent, toujours surprenant. L’essayer, ce n’est pas forcément l’adopter ; mais c’est assurément une découverte, ou des retrouvailles, à ne pas laisser passer.
Plus d'information sur
http://www.stick-men.net/
LISTE DES PISTES:
01. Prog Noir 02. Mantra 03. Plutonium 04. The Tempest 05. Schattenhaft 06. Rose in the Sand / Requiem 07. Leonardo 08. Trey's Continuum 09. Embracing the Sun 10. Never the Same
FORMATION:
Markus Reuter: Chant / Guitares Pat Mastelotto: Batterie Tony Levin: Chant / Stick
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