Sans surprise le jeu de guitare de Petrosi, rapide, précis et incisif constitue toujours un des atouts du groupe, mais il est loin d’être le seul. La basse de Vassili Moltchanov, bien que moins démonstrative, contribue également de manière notable à la production de morceaux bien construits et puissants. Le chant de Diego Valdez, le petit nouveau (si c’est bien toujours lui, le poste changeant si souvent de titulaire que même les sites Internet du groupe peinent à être actualisés…), est également fort agréable. Assez proche de celui de son prédécesseur, il comprend également de petits accents rappelant le regretté R.J. Dio.

Mais les domaines dans lesquels le groupe a le plus progressé sont indéniablement la composition et les arrangements. C’est simple, ce "Diabolica" ne contient aucun mauvais morceau et il est en outre doté d’une production de tout premier ordre, alliant clarté et dynamisme. On signalera notamment le prolixe et majoritairement instrumental 'Cursed In The Devil Mill’s' qui étire ses 14 minutes sans ennuyer un instant, la variation des rythmes et des ambiances étant telle que l’attention de l’auditeur est toujours tenue en éveil, ou bien 'March 666' et son tempo lourd et bourrin qui se révèle d’une puissance redoutable. Il en va de même avec 'The Rebellion Of Lucifer', un titre grandiloquent et qui, bien que limite pompeux, passe très bien et dont le résultat s’avère savoureux. Alors certes, Iron Mask ne se montre pas toujours d’une originalité renversante. Et le refrain de 'All For Metal', avec ses vocaux doublés, a tout de l’hommage à Helloween. On peut en dire tout autant de l’intro de 'The First And Ther Last', qui flirte avec le plagiat !