Si l’on considère « Black Like Sunday » sorti en 2003 pour ce qu’il est, à savoir une compilation de compositions écrites avant les débuts discographiques du groupe, cela faisait quatre ans que King’s X n’avait rien sorti de neuf. Le dernier album studio, Manic Moonlight, n’ayant pas fait l’unanimité chez les fans, l’on pouvait croire la formation sur une pente descendante depuis Ear Candy (1996).
En tant que grand amateur de ce groupe, je tiens à rassurer tous les fans. King’s X a retrouvé une nouvelle énergie et une nouvelle jeunesse et signe ici son meilleur album depuis Dogman (1994). Avec Michael Wagener aux manettes, la production est enfin à la hauteur avec un son propre et clair, élément qui avait cruellement manqué aux dernières réalisations du trio.
On retrouve ainsi tout ce qui fait la force de la musique des texans : ce subtil mélange entre pop et hard rock, ce groove si caractéristique porté par un Doug Pinnick au meilleur de sa forme et cette capacité à sortir des titres très courts - durée moyenne : 3 minutes - mais tellement riches.
La plupart des morceaux sont des tubes en puissance. On commence fort avec Alone, rageur et direct qui lance l’album à la perfection. La suite est plus nuancée, avec des perles à tous les niveaux : « Stay » au riff imparable, « If » ou « Fly », superbes pièces très mélodiques, « Sooner or later », plus longue, planante et dotée d’un solo tout en feeling, « Bibop » très groovy ou encore la magnifique ballade acoustique « Honesty ».
Sur cet opus, King’s X semble s’être fait plaisir en ne s’imposant aucun limite. Le mix de nombreux styles musicaux est une réussite ce qui en fait un album assez passe-partout pouvant plaire à un large public. Espérons maintenant que cette œuvre sorte cette formation du relatif anonymat dans lequel il se trouve…