A en croire leur distributeur, Sieges Even serait un groupe culte. Moi qui croyais avoir fait, à peu près, le tour du petit monde du progressif, je dois avouer que je n’en avais jamais entendu parlé. D’ailleurs, honnêtement, combien d’entre vous connaissaient ce groupe ?
Si je ne suis pas sûr que Sieges Even soit un groupe culte comme on veut bien nous le faire croire, c’est parce que, à l’écoute de leur dernier album, j’en comprends mieux la raison. Ce groupe de rock progressif allemand n’a pas grand chose à apporter musicalement parlant, et pourtant, ils n’en sont pas à leur coup d’essai. En effet, Sieges Even existe depuis 1988 et ce nouvel album est celui qui marque leur retour après pratiquement 10 ans d’absence (ha bon ? Ils étaient partis ?). Toujours est-il que je n’avais aucun à priori avant de découvrir la musique de ce groupe, mon jugement sera donc celui du cœur.
Imaginez une sorte de Shadow Gallery en manque d’imagination, un Journey des mauvais jours ou encore un Enchant en petite forme et vous aurez quelque chose qui ressemble à « The art of navigating by the stars » (joli titre).
Une pointe de métal et d’AOR, des refrains quelconques, des morceaux qui s’enchaînent et se ressemblent sans qu’on puisse vraiment les démarquer les uns des autres, des chœurs et un chant ordinaires (n’est pas Shadow Gallery qui veut), bref, ce n’est pas parmi les étoiles qu’on navigue mais plutôt dans les marais de l’indifférence.
Pourtant, rien n’est véritablement mauvais dans cet album, je dirais même que l’on peut y trouver un certain plaisir (et penser que j’ai été injuste envers le groupe). Le problème vient tout simplement du fait que Sieges Even nous ressort des mélodies mille fois entendues, que rien ne les détache véritablement des autres groupes du même genre et que l’on recherche en vain le petit plus qui donnerait envie de réécouter l’album. Moi, en tous cas, avec tout ce qui sort en ce moment, je suis déjà passé à autre chose.