L’Angleterre en tout cas ne s’y est pas trompée. La critique a encensé Black Foxxes dès son premier EP en 2014. Le trio d’Exeter traverse maintenant la Manche et déboule avec son premier album "I’m Not Well", un uppercut dans le ventre mou d’une britpop qui tourne en rond depuis de nombreuses années. Si l’histoire associe la britpop à la réaction britannique contre l’invasion américaine du grunge, elle ne peut pas nier que ce mouvement a en retour énormément influencé la musique d’outre-manche. Black Foxxes en est un bel exemple. Son rock alternatif post grunge est simple, efficace, absolument imparfait et donc totalement rock. Du rock pur, sauvage et sans fioriture et des textes lourds de sens sur la solitude, l’enfermement, la dépendance aux médicaments et la douleur qui enferme et isole.

L’album s’ouvre sur le cathartique ‘I’m Not Well’ et s’achève avec ‘Pines’, hommage appuyé au ‘Comfortably Numb’ de Pink Floyd. Entre les deux, Black Foxxes égrène le chapelet de ses influences : Pearl Jam (‘Husk’), Nirvana (‘Waking Up’), Radiohead (‘How We Rust’, ‘Bronte’), Biffy Clyro (‘Whatever Let’s You Cope’) ou même Black Sabbath (‘Slow Jams Forever’). Sans jamais que ces influences n’éclipsent la personnalité du groupe ni l’authenticité et la sincérité qui animent leur musique. Sans posture ni faux-semblant.