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"Figé dans le rock néo-progressif des années quatre-vingts, "Crimson Stone" est un album inutile et complètement raté."
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Les années quatre-vingts furent une période difficile pour le rock progressif. Après les assauts répétés du punk à la fin des années soixante-dix, le genre subit l’avènement des radios dites libres tout juste légalisées qui commencèrent à imposer leurs formats, et les maisons de disque rechignèrent de plus en plus à graver de longs morceaux virtuoses. Les fans de prog peuvent ainsi remercier les groupes Marillion, Pallas, IQ et consorts d’avoir perpétué le genre en y apportant des éléments pop, atmosphériques et symphoniques, créant par là même le rock dit néo-progressif.
Multi Story est de cette mouvance-là. Créé au début des années quatre-vingts, le groupe gallois sortit deux albums avant de se séparer en 1987. Près de trente ans plus tard, Rob Wilsher, membre fondateur et claviériste, ressuscite le combo avec un nouveau line-up. Mais l’écoute de ce nouvel album "Crimson Stone" a bien des raisons de laisser l’auditeur perplexe quant à l’utilité d’une telle entreprise.
En effet la musique de Multi Story semble avoir été cryogénisée pendant toutes ces années tant elle fait fi de toute l’évolution qu’a pu connaître le rock progressif depuis les années quatre-vingt-dix. Comme figée dans le temps, elle accumule tous les clichés devenus pour beaucoup inécoutables : son de batterie électronique (‘Murmuration’), claviers à la Vangelis (‘Sly Dream Catcher’) le plus souvent indigestes (‘Tutankhamun’), bruitages robotiques tendance R2D2 (‘12_16’), solos de guitare atmosphériques mais poussifs (‘The Viewers’). Tout cela sans talent, ni de composition ni d’interprétation, le groupe allant même jusqu’à copier l’introduction à l’harmonica de ‘School’ de Supertramp (‘Black Gold’). Quant au chanteur Paul Ford, il s’applique consciencieusement à jouer les clones de Fish mais n’en a ni les nuances ni l’expressivité.
Alors pourquoi cet album ? Pourquoi en 2016 ? Seul Multi Story connaît la réponse. L’auditeur, lui, écoutera affligé le dernier titre ‘Crimson Stone’ dont le pont contient l’enregistrement d’un hurlement de loup, seul moment où il se trouvera, pour la première fois en soixante minutes, en phase avec l’album. Il ne lui restera plus qu’à réécouter les albums de Marillion première époque en se disant que vraiment, le rock néo-progressif ne méritait pas l’acharnement thérapeutique que lui inflige Multi Story avec cet opus complètement raté, à la limite du naufrage musical.
Plus d'information sur
http://www.multistoryband.co.uk/
LISTE DES PISTES:
01. Murmuration 02. Sly Dream Catcher 03. 12_16 04. Tutankhamun 05. White Star 06. Black Gold 07. The Viewers 08. Crimson Stone
FORMATION:
Aedan Neale: Guitares Jordan Neale: Batterie Kyle Jones: Basse Paul Ford: Chant / Guitares Rob Wilsher: Claviers
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