L’album est assez court, juste sept titres pour à peine plus d’une demi-heure, mais il permet de prendre une dose de musique sans temps mort ni faiblesses. En fait, la force de ce disque est de nous faire voyager dans différents univers en relation avec cet esprit stoner et desert rock. D’entrée, ‘Deliver Me’ frappe par son côté bien gras et lourd. Le chant d’Alex Andronikos est éraillé juste ce qu’il faut avec une belle pointe mélodique. Le résultat évoque l’univers du Metallica des années 90 avec une partie instrumentale heavy très maîtrisée. Le côté gras nous fait aussi basculer dans un sludge à la Crowbar avec ‘Power of Gods’ et ‘Massive Of The Sun’.

Coté voyage, ‘Taurus’ est un titre idéal pour s’échapper de la réalité évoquant un desert rock à la Kyuss avec un gros son de basse et un excellent solo. Enfin le groupe soigne sa facette plus rock avec ‘Horseman’, courte chanson juste portée par un riff acoustique dans un univers glacial évoquant Nick Cave. Enfin ‘The Hunter’ et ‘Souleaters’ sont de purs titres de stoner dans la droite ligne d’un Spirtual Beggars mais aussi d’un Alice In Chains pour sa mélancolie. Musicalement tout cela est très maîtrisé, les deux guitaristes balançant des riffs et soli costauds mais sans oublier d'être mélodiques.