'40 Days' nous fait rentrer en douceur dans l'univers de ces derniers et nous permet de comprendre que l'électro prendra largement le pas sur le côté rock tout au long d'"Electric", même si l'album ne manque pas (trop) de dynamisme dans l'ensemble, pour peu que le style pratiqué soit pris en considération avant d'appuyer sur 'play'... Les claviers se taillent bien évidemment la part du lion, avec ce son si caractéristique des années 80 et des groupes affiliés aux sources d'inspiration des Teutons, cités plus haut. Nous pouvons sortir de la galette quelques petites sucreries agréables, comme 'Love Child', 'Hideaway' ou encore 'Broken Man' ; des morceaux qui à défaut d'être originaux possèdent quelques mélodies aisément mémorisables et un certain raffinement, avec ce côté pop toujours très prononcé.

Le problème des sucreries est qu'elles deviennent au bout d'un moment écœurantes, l'écoute intégrale et sans coupure du disque pouvant même provoquer une indigestion, gâchant ainsi les bonnes idées disséminées ici et là. Pas mal de titres sont franchement dispensables ('To Be Wanted', l’incroyablement désuet 'Let It Roll', 'We Are Repeating', pour ne citer qu'eux), ce qui nuit grandement au confort d'écoute. C'est finalement quand Plexiphones bidouille le moins sur les arrangements qu'il s'en sort le mieux ('Slow Down', '40 Days'), parvenant à dégager plus d'émotion, malgré un ensemble s'avérant assez répétitif.