Preuve des calendriers chargés de ses membres, ce nouvel album est très court : il dépasse à peine la demi-heure, mais cela peut être bénéfique s'il évite le remplissage. D’entrée de jeu, le groupe tape dur avec un ‘My Eyes’ costaud. D’un riff bien thrash à un son de batterie puissant en passant par un bon solo, le titre est convaincant. Ripper y module sa voix à merveille, à la fois puissant et mélodique. La suite est encore plus intéressante : intelligemment le groupe varie les plaisirs et évite de sonner en clone d’Iced Earth.

Il montre qu’il peut faire du costaud avec un ‘The Soulless’ très enlevé, tout comme ‘Lies’ et ‘Reach Into The Light’. Sur ce dernier, Ripper se fait plaisir avec quelques screams rappelant le temps de son passage dans Judas Priest. Mais Charred Walls Of The Damned nous propose également d’excellents morceaux plus mélodiques. ‘Time Has Passed’ et ‘Afterlife’ proposent des refrains qui font mouche et d’excellents soli. ‘Living In The Shadow Of Yesterday’, à la personnalité affirmée, s’impose comme la pièce maîtresse du disque. Le riff principal est fluide, limite FM, et Ripper y chante de manière douce notamment sur un bon refrain. Enfin on appréciera le talent musical de DiGiorgio derrière sa basse et de Jason Suecof à la gratte notamment sur l'épique ‘As I Catch My Breath’.