Frank Abreau Salazar est-il myrmécophobe ? C'est la question que nous pouvons nous poser
à la découverte du nom du groupe qu'il a mis sur pied il y a déjà
trois ans. En effet, rajouter "IV" en complément des
initiales "FAS" pour faire un jeu de mots évoquant le
film d'horreur "Phase IV" datant de 1974 le laisserait penser, le doute
disparaissant au vu de la pochette qui reprend l'affiche du film.
Mais laissons de côté la cinéphilie pour revenir sur nos terres de
prédilection, celles de la musique qui fait du bruit, FAS IV nous
en proposant de tous les genres ou presque sur ce premier album
dénommé "Rat Trap".
Multi-genres certes, mais
quasi uni-époque car Frank Abreau Salazar est tout de même, à
n'en pas douter, tombé au détour d'une expérience musicale passée dans un chaudron forgé dans un acier des 70's. En effet, que les
effluves des partitions embaument le stoner, le hard rock mélodique,
le rock, le blues, la pop rock, la soul, voire le punk, que les
mélodies évoquent tour à tour Led Zep, Kingdom Come (le 'Led Clone'), Fastway (le groupe de Fast Eddie Clarke), Queen (les
tout premiers), les Beatles, Black Star Riders, les
Doors, Sade ou les New York Dolls, la décennie 70 est tout de même
ici reine.
Ce melting-pot, même si
la tentative est à louer, devient à la longue perturbant et, même
si les guitares tiennent la route, on reste largement sur sa faim
question mélodies. Toutefois, si les groupes évoqués précédemment
sont vos tasses de thé, sortez la bouilloire, il y a de quoi infuser, avec les douze titres de cet opus. Pour les autres, passez votre
chemin, car même avec une boussole vous ne vous y retrouverez pas
tant l’éclectisme est présent, ce d'autant que vous n'accrocherez
que très rarement aux envolées mélodiques.