Les Allemands de MicroClocks nous proposent un album de rock légèrement mâtiné d’électro, sorte de croisement entre les velléités les plus rock de Depeche Mode et un hard rock assez moderne qui flirte parfois avec la pop. Il en résulte un album assez mélodique et cohérent dans lequel la combinaison entre ces deux univers est réalisée de manière plutôt habile, le tout révélant une personnalité musicale relativement originale.
En effet, si par moments on parvient à faire un parallèle avec des éléments propres à Depeche Mode, de manière beaucoup plus lointaine à Rammstein, ou à la facette la moins electro-house de Justice, le style de MicroClocks ne peut être réduit à ces lointaines références. Il se révèle en outre, nettement plus rock que celles-ci pourraient le laisser penser.
Cela est notamment dû au fait que les guitares œuvrent dans un registre résolument pop rock, dans une version assez propre et dopée d’une légère sensibilité progressive. Ce sont surtout les claviers, pourtant assez discrets, le chant, parfois rehaussé d’un léger écho, et la manière d’agencer les rythmiques, qui donnent à MicroClocks cette légère sensibilité electro et cette singularité. Le côté pop, quant à lui, rendant leur album facile d’accès.
Pour cohérentes et solides qu’elles soient, les compositions de ce "Soon Before Sundown" ne sont pas toutes renversantes. Et à côté des réussites que sont les réjouissants et dynamiques 'Love’s End', 'To A Friend' ou 'The Edge', et du bien plus mélancolique 'Confession', cet album comporte également des titres plus dispensables, à l’image de l’ampoulé 'Here I Am' ou du plus brouillon 'Raptor'. Il convient cependant de constater que ces derniers restent minoritaires et que MicroClocks propose un disque solide et avec une identité musicale originale.
Une petite page de pop rock moderne bien menée.