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"Brujeria est de retour et le moins que l'on puisse dire est que le temps n'a pas affaibli sa colère !"
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4/5
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La légende est de retour, avec Brujeria nous approchons un mythe qui a été entouré d’une réputation sulfureuse pendant des années. Le groupe s’est longtemps fait passer pour un gang de Mexicains parrains de la drogue cachant leurs identités pour fuir le FBI. Il n’en était rien, et derrière se cachait la fine fleur du metal extrême avec à sa tête Dino Cazares et Billy Gould. Depuis, trois albums ont vu le jour et le groupe emmené par son chanteur Juan Brujo a vu défiler nombre de musiciens.
Actuellement le gang compte dans ses rangs Shane Embury, Jeff Walker, Pat Hoed et Nicholas Barker. Brujeria c’est un mélange de death, de grind, de groove et de punk dans un esprit de rébellion comme on en a rarement entendu. Il est de retour avec "Pocho Aztlan" après 16 ans de silence studio, juste précédé par un single, "Viva Presidente Trump !", en forme de provocation envers le candidat américain. Car ce retour est bien le signe d’une époque troublée et violente, loin de tout esprit d’apaisement entre les peuples et où le vivre ensemble est devenu une douce utopie.
Musicalement, nous nous prenons 45 minutes de brutalité avec une face mystique, l’introduction tribale de ‘Pocho Aztlan’ nous faisant pénétrer cet univers alter-mondialiste hors système. Et cela nous donne un disque dans cet esprit qu’il développait au début des années 90 et auquel Sepultura a donné ses lettres de noblesses avec "Chaos A.D.". De plus le chant en espagnol apporte une force tribale bien prenante. Avec ‘Pocho Aztlan’, ‘No Aceptan Imitations’ ou encore ‘Angel De La Frontera’, ‘Codigos’ et ‘Plato O Plomo’, le groupe signe des brûlots d’une rare intensité. Souvent Brujeria y ajoute une face grind et voit les musiciens se faire plaisir, notamment un Barker déchaîné derrière ses fûts. Et ‘Profecia Del Anticristo’, ‘Satongo’, ‘Mexico Campeon’ et ‘Culpan La Mujer’ sont de purs moments de folie qui secouent méchamment l’auditeur. Enfin cette idée de guerre et de révolte se retrouve dans un ‘Isla De La Fantasia’ qui nous entraîne dans le côté furieux d’un Ministry et dans ‘California Under Aztlan’, symbolique reprise à la sauce tribale du titre des Dead Kennedys, représentant parfaitement l’univers du groupe avec ce côté punk revendicatif si fort.
Brujeria signe un retour salutaire avec "Pocho Aztlan", comme si les musiciens avaient senti que notre civilisation avait besoin d’un bon signal d’alarme à un moment où elle semble sur le point de sombrer. Au-delà du message, ce disque est aussi une belle claque de death grind tribal digne du meilleur du genre.
Plus d'information sur
http://www.brujeria.com/
LISTE DES PISTES:
01. Pocho Aztlan 02. No Aceptan Imitaciones 03. Profecía Del Anticristo 04. Angel De La Frontera 05. Plata O Plomo 06. Satongo 07. Isla De La Fantasía 08. Bruja- 09. Mexico Campeón 10. Culpan La Mujer 11. Códigos 12. Debilador 13. California Über Aztlan
FORMATION:
El Sangron: Chant Jeff Walker : Basse Juan Brujo: Chant Nick Barker: Batterie Pat Hoed: Chant / Basse Pinche Peach: Chant / Claviers Shane Embury: Guitares
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