Indukti nous vient de Pologne. Je ne connais pas bien ce pays mais je peux vous dire que j’ai rarement été déçu par leur musique progressive, et pour couper court à tout suspense, ce groupe ne fera pas baisser le niveau de qualité.
Dernièrement, beaucoup d’amateurs de progressif ont succombé aux charmes de Riverside, autre groupe polonais, et leur progressif moderne rappelant parfois Porcupine Tree. Je pense qu’ils peuvent aisément s’intéresser à l’album d’Indukti qui, tout étant différent, possède le même pouvoir de séduction. En effet, cet album, principalement instrumental, voit la participation de Mariusz Duda au chant, or celui-ci n’est autre que le chanteur de Riverside. Deuxièmement, Indukti, à l’instar de ces compatriotes, développe également une atmosphère proche du métal progressif mais va plus loin dans les montées en puissance sonores.
En fait, la musique de ce groupe se rapproche peut-être plus de celle d’un King Crimson période « Larks’ tongues in aspic ». La plupart des morceaux démarrent calmement, puis les divers instruments se superposent au fur et à mesure pour atteindre une sorte de transe hypnotique que l’on rencontre surtout chez ceux qui pratiquent le space rock.
D’autre part, l’originalité du groupe se trouve aussi dans l’instrumentation. Au trio traditionnel guitare/basse/batterie, s’ajoute le violon et la harpe qui donnent une coloration inédite à la musique développée.
En 7 morceaux et moins de 50 minutes, Indukti réinvente une vision du progressif moderne, hypnotique et mélodique. Si vous trouvez l’album trop court, vous pouvez toujours le passer en boucle (au casque et à plein volume de préférence).