Fondé par le bassiste Ricky Bonazza, Invisible Mirror s'est mué en véritable groupe au gré des concerts qui ont suivi le premier album. C'est avec un vocaliste nouvellement recruté que les Suisses proposent un nouvel effort co-produit et co-écrit avec Dani Löble (Helloween) et Connie Andreska (ex-Mystic Prophecy).
La basse omniprésente qui claque à la façon de Steve Harris est incontestablement une des marques de fabrique de ce jeune groupe qui affiche de grandes ambitions. Une production nette et qui respecte les différents protagonistes avec un focus particulier sur le chant puissant de Chris Schwartz, qui s'inspire largement de Matthew Barlow (ex-Iced Earth) et la basse de Bonazza. Le groupe revendique des refrains accrocheurs et des mélodies efficaces ainsi que des éléments progressifs. Ce qui ressort de l'écoute de ce "On The Edge Of Tomorrow", c'est une envie d'en mettre plein les oreilles à force de riffs puissants, de chant viril et de mélodies directes.
Le résultat fonctionne plutôt bien dans des compositions qui rendent un hommage à diverses références. Ainsi, on perçoit la patte d'Iron Maiden dans 'Different Ways', 'Life Of A Stranger' ou encore 'Hungry For Love'. L'influence de groupes tel Alter Bridge est également palpable sur de nombreuses mélodies, notamment les refrains les plus avenants. Une note plus progressive est audible sur 'Edge Of Tomorrow'. Enfin, certaines rythmiques légèrement plus thrash sont disséminées ici ou là. Il faut préciser que malgré cette variété apparente, Invisible Mirror tient un cap très cohérent grâce à une sonorité homogène, un effort mélodique et une efficacité dans la composition.
Les Suisses ne prennent pas beaucoup de risques en évoluant dans les pas de leurs aînés. Toutefois, grâce à une remarquable homogénéité, une exécution sans défaut et un son relativement moderne, l'écoute de cet album est finalement très agréable.