Dans le monde du métal progressif, il y a eu les défricheurs (Fates Warning, Queensrÿche), ceux qui ont popularisé le genre (Dream Theater), les extra-terrestres (Pain of Salvation), les seconds couteaux qui ne sont pourtant pas les plus mauvais (Shadow Gallery), et les suiveurs. Autant vous le dire tout de suite, Karma Depth me semble plutôt appartenir à la dernière catégorie, celle des « groupes sympathiques mais pour l’originalité, on repassera ».
Karma Depth remplit le cahier des charges de tout bon groupe de métal progressif : technique mais pas trop, mélodique tout en sachant se faire musclé de temps à autres, de longs morceaux avec des passages instrumentaux (et les solos de claviers qui s’imposent), bref, tout ce qui brossera l’amateur du genre dans le sens du poil. La recette est connue et elle a déja fait ses preuves. Les acharnés de Dream Theater peuvent apprécier, les autres iront certainement voir ailleurs et on ne pourrait leur en tenir rigueur.
Mon problème est maintenant de continuer à vous parler de cet album, sachant que tout a été pratiquement dit en peu de mots. Et si je vous dis que l’album fait plus de 78 minutes, ça vous décide ? Non ? Vous êtes difficile. En fait, la seule originalité de ce groupe c’est d’être belge, une nationalité peu présente dans le monde du métal, il faut bien l’avouer. Vous vous en fichez ? Là, je ne peux plus rien faire pour vous.