Ce nouvel opus produit par James Michael est – autant tuer le suspense tout de suite – une petite bombe qui se hisse sans aucun problème parmi ce que le rock/metal US a pu faire de mieux ces dernières années. Onze titres pour près de cinquante minutes qui passent à la vitesse de la lumière. Vous voulez du hit ? Ça tombe bien, ce disque en est truffé. De l'ouverture 'Rise' à 'The Last Time', en passant par 'Everything Went To Hell' - une sorte de croisement entre Stone Sour et Avenged Sevenfold - ou 'You Have Come To The Right Place' (pour ne citer qu'eux), la bande impressionne et nous éblouit de son talent.

Mais là où ce disque réalise une prouesse qui le place au-dessus du simple stade du bon album, c'est que son apparente facilité cache en réalité une multitude de détails faisant que la cinquantième écoute est toujours aussi captivante que la première. "Prayers For The Damned" corrige par la même occasion le reproche que certains ont pu faire à l'époque de "Modern Vintage", à savoir un déficit de puissance. Ici, la seule véritable ballade sera à chercher du côté de 'Better Man', un exercice où Michael se montre particulièrement à l'aise, tout comme sur 'Belly Of The Beast', titre plutôt sombre sur une rythmique néanmoins pop, qui étonne et détonne pour notre plus grand plaisir.

Mais chaque musicien a son mot à dire et le tout forme un ensemble cohérent, personne n'empiétant sur l'autre. Cela amène ce 'When We Were Gods' d'anthologie par exemple, où DJ Ashba signe un solo à couper le souffle. Le guitariste est à la fête tout au long de l'album, brille par la qualité de ses interventions sans jamais être dans la surenchère, et prouve par la même occasion pour ceux qui en doutaient encore qu'il est un artiste exceptionnel. L'auditeur s'intéressant également aux paroles prendra évidemment encore plus de plaisir à découvrir les onze compositions, Sixx A.M ayant toujours été plus exigeant qu'un Mötley Crue dans ce domaine depuis "The Heroin Diaries".