Quel album ! Et le digne successeur de « The cross and the crucible ». « The dreams of men » ne devrait pas décevoir les connaisseurs de ce groupe à la discographie plutôt légère par rapport à son ancienneté (4 albums en 25 ans de carrière) et éventuellement même lui faire gagner de nouveaux fidèles.
On a souvent classé Pallas dans la mouvance néo-progressive des années 80 qui l’ont vu naître. Pourtant, depuis le précédent album, le groupe a vraiment diversifié sa musique, si bien que l’on peut également parler de rock symphonique et de métal pour qualifier le style du Pallas d'aujourd’hui. Des exemples ? L’introduction classique de « The bringer of men », la puissance rythmique de « Mr Wolfe », l’ambiance celtique de « Ghostdancers » qui se termine par un chant indien ou encore le final lyrique et beau comme un requiem de « The last angel »... Bref, s’il fallait trouver un groupe de comparaison, ce serait plus Arena qu’IQ, ne serait-ce que pour la puissance dégagée dans certains passages et notamment ceux dans lesquels interviennent les chœurs.
Alors certes, il est vrai que la voix d’Alan Reed n’est pas toujours à la hauteur de la musique souvent puissante du groupe (en même temps, peut-on imaginer Pallas sans son actuel chanteur ?) mais au final "The dreams of men" s'avère être un grand album varié et inspiré, susceptible de plaire à un grand nombre de mélomanes.