Fortement influencé par les maîtres en la matière que sont Joe Satriani et Steve Vai, le musicien use de toutes les techniques du genre et les titres regorgent de plans en legato, sweeping, tapping ou staccato, sans pour autant en abuser. Car Mark Bogert sait que pour accrocher l’auditeur dans ce genre musical éprouvé, le travail sur les mélodies est une absolue nécessité. En ce sens, il a retenu la leçon de Satriani pour qui "un bon guitariste, c’est le type qui colle un large sourire sur le visage des gens qui l’écoutent".

De fait, même s’il n’invente rien et que le style musical dans lequel évolue le Néerlandais est dépassé pour certains, l’album est un vrai plaisir à écouter pour tout auditeur amateur de guitare, qui se retrouvera en terrain connu. Peut-être même un peu trop, tant certains morceaux sont marqués au fer rouge des empreintes musicales de Satriani (‘Nature Of Stone’, ‘Friends On Holiday’, ‘Running Till The End Of Time’), de Steve Vai (‘Earning The Best’, ‘Obstacles In The Universe’) voire de Devin Townsend (‘Freedon After Wars’).

Cependant la personnalité musicale de Mark Bogert s’exprime tout de même au travers de certains arrangements, notamment son travail sur l’harmonisation des guitares et sur le contrepoint (‘Learning The Difficulties’, ‘Missing The Loved Ones’). Reste que les meilleures compositions de l’opus sont sans conteste les titres les plus progressifs : ‘Created Lifestyle’ et ‘A Lifetime Journey’ composé autour d’un magnifique thème lydien. Peut-être le guitariste explorera-t-il cette voie à l’avenir ?