Et bien revoilà le prolifique Neal Morse !! Pile un an après la sortie de son précédent opus « One », que j’avais mine de rien bien apprécié, « ? » arrive dans les bacs. Si l’inspiration ne semble pas avoir gagné son auteur au moment de choisir son titre, on ne peut pas en dire autant au niveau des compositions. Bien sûr, les détracteurs objecteront sans sourciller une seconde que Neal Morse a tendance à s’auto-plagier en pompant allégrement dans ses précédents disques mais bien que cette remarque ne soit pas complètement fausse, je n’ai pour ma part pas été déçu par ce nouvel album de l’ex-leader des Spock’s Beard.
En réalité, il ne manque pas grand-chose à l’ami Neal pour réaliser un quasi sans faute si ce n’est bien évidemment ce satané manque de surprise. Il est évident que « ? » ressemble un peu trop à « One » et l'unique surprise viendra des quelques invités prestigieux présents sur ce disque. Si Randy George à la basse et Mike Portnoy à la batterie sont toujours de la fête, on peut noter les apparitions (remarquées) de Steve Hackett, Jordan Ruddess, Alan Morse ou bien encore Roine Stolt. Du beau monde donc pour un bel album ! Finalement, cette pléthore d’invités rappelle fortement les productions du supergroupe Transatlantic.
A noter également le retour de Mark Leninger et son saxophone que l’on avait déjà eu l’occasion d’entendre sur Testimony. Ce faisant, inutile de préciser que l’album est assez varié, qu’il déborde d’énergie avec l’appui de titres assez rythmés voire dynamiques, qu’il sait se faire doux et que la technicité est absolument remarquable. Ce dernier point étant assorti d’une mélodicité de tout premier plan, à l’instar du groupe… Transatlantic.
Pas de titres particuliers à citer, l’ensemble formant un tout très cohérent. Tout juste me permettrais-je d’appuyer sur le morceau intitulé « 12 » qui est un bel exemple du savoir-faire et un petit bijou musical où tous les musiciens (et notamment Steve Hackett) s’en donnent à cœur joie ! Un grand moment ! Finalement, après quelques écoutes attentives, la vérité ne s’en fera que plus évidente, non seulement Neal Morse vient de sortir sans doute là un album supérieur à « One », tant celui-ci parait un peu plus élaboré que son grand frère, mais il nous propose en plus une des sorties majeures de l’année 2005.