Non content de nous abreuver régulièrement d’albums de son groupe Flower Kings (qui semble de moins en moins inspiré cela dit en passant), le prolifique Roine Stolt revient sur le devant de la scène avec un cinquième album solo et cette fois-ci, il est double (comme bon nombre d’albums de qui vous savez). Si vous misez sur la quantité, le guitariste-chanteur suédois sera votre homme avec pratiquement deux heures de musique sous influence sixties-seventies. En revanche, si vous préférez miser sur l’originalité, il vaut mieux passer votre chemin parce que cet album peut paraître interminable au « progophile » exigent.
Wallstreet Voodoo est un hommage appuyé à tous ces groupes et artistes de rock qui ont égrené les années 60 et 70. Citons pêle-mêle : Cream, Eric Clapton, Fleetwood Mac première période, Frank Zappa, Stevie Ray Vaughan, ou encore The Beatles. Autant vous dire qu’il vaut mieux aimer les « jams » (comprenez les improvisations plus ou moins longues), la guitare et notamment la pédale wah-wah pour apprécier pleinement cet album.
Il y a bien quelques morceaux qui se démarquent un peu du lot, « Remember » ou encore « Sex kills » (reprise tonique de Joni Mitchell) mais l’indigestion nous guette rapidement et ce n’est pas la participation de Neal Morse au projet qui change la donne (allez plutôt voir du côté de son album « ? » qui est d’un tout autre niveau).
Au final, on peut se demander à qui cet album pourra plaire, à part son auteur et quelques nostalgiques de l’âge d’or du rock - et encore... Si vous voulez vraiment un bon « side-project » des Flower Kings, penchez vous plutôt sur le premier album de Karmakanic qui a été une vraie claque pour moi (dans le bon sens du terme)... Désormais, c'est à vous de voir...