L’homme de Frameshift et de Chain est de retour avec un nouvel album solo. Les amateurs des groupes pré-cités ne seront pas décontenancés par ce nouvel opus qui oscille entre Métal, Electro et Rock FM (avec même une touche de Rap), le genre d’exercice auquel Pauly Henning nous a déjà habitué.
Vous l’aurez compris, ceux qui ne jurent que par le vieux « prog » gorgé de mellotron ou le « néo » à la Marillion peuvent passer leur chemin, en revanche, si vous avez aimé les albums de Man On Fire et notamment « The undefined design », je ne saurais trop vous conseiller de vous pencher sur « Credit where credit is due » qui s’avère au final plus un album de Fusion (celui pratiqué par Rage Against The Machine notamment) qu’un véritable disque progressif au sens commun du terme.
Le nouveau chanteur de ce projet est Juan Roos (soutenu parfois par Matt Cash, le chanteur de Chain). Sa voix n’a rien d’exceptionnel mais se prête assez bien à cet exercice de métal progressif parfois légèrement symphonique comme le prouve le morceau épique « Halo » (on n’est pas loin de Pallas à certains moments, sans le côté « néo »).
Cela dit, il y a également des passages dispensables sur l’album, notamment certains refrains qui sont loin d’être mémorables, ce qui fait que je ne peux m’empêcher de trouver « Credit where credit is due » globalement moins bon qu’ « Habitat » de Man On Fire, ce dernier restant, pour ma part, une référence dans le genre « progressif moderne et varié ». Malgré tout, ce nouveau projet de Pauly Henning est tout de même une bonne carte d’entrée pour découvrir l’univers protéiforme de ce multi-instrumentiste intéressant.