House Of Lords était sur le point de nous faire croire que nous serait proposé de leur part un album par an après les sorties-mitraillette de leurs deux derniers disques. Las, 2016 n’avait rien vu venir. Nous nous apprêtions à porter, avec force conviction, réclamation lorsque nous apprîmes la sortie de "Saint Of The Lost Souls" en cette année 2017. Nous avons donc rangé notre stylo rageur et avons sorti à la place le casque à tonnerre afin de nous faire un avis sur ce nouveau présent.
Que dire de l’objet ? Tout d’abord distribuons un bon point pour l’artwork du produit. Cette fois, la pochette de l’opus est attrayante, le môme de maternelle auteur de l’œuvre précédente a laissé, c’est une chance, ses crayons de couleurs à un artiste digne de ce nom qui en a fait bien meilleur usage. Question musique ça démarre très fort, 'Harlequin' et 'Ocean Divide' font s’affoler les compteurs Geiger mélodiques. Voilà bien deux nouveaux grands titres des Américains. Puis vient la suite…
…et la suite descend d’un cran. Le mid-tempo 'Hit The Wall' est plaisant mais ne décolle pas vraiment, le titre éponyme qui lui succède pêche par un refrain en deux parties dont l’une est trop répétitive et dénuée d’intérêt, quant à la ballade de rigueur 'The Sun Will Never Set Again', elle est d’une banalité confondante. 'New Day Breakin’' rattrape à peine le coup par manque de régularité mélodique, on se dit que ça va être marquant et puis ça nous lâche en route et l’espoir retombe aussi vite qu’il est né, 'Reign Of Fire', morceau à tendance blues, est arpégé de manière trop monolithique et 'Concussion' ennuie. Quant aux trois derniers morceaux de l’opus, ils ne relèvent la tête qu’avec le fort bien envoyé 'Art Of Letting Go' où se retrouve avec plaisir la verve mélodique des deux premiers titres de l’œuvre.
Résumé du constat : "Saint Of The Lost Souls", douzième opus de House Of Lords, n’arrive pas au nombril de "Cartesian Dreams", "Precious Metal" et "Indestructible". Voilà une belle déception de la part d’un des leaders de la scène hard mélodique qui souffre ici grandement de la comparaison avec la concurrence, notamment de celle d’Eclipse chez les anciens et de celle de One Desire pour les petits nouveaux.