Tout d’abord, pour éviter de me répéter, je vous dirige vers la chronique que j’ai faite sur l’album « The Time is near », pour avoir un historique de ce groupe anglais méconnu.
« Overdog » est la seconde réédition de The Keef Hartley Band, par le label « Eclectic Disc ».
Il est le 4ème album du gourpe et date de 1971. keef Hartley Band en est le producteur himself. Il est, comme vous vous en doutez, le membre fondateur du groupe avec le guitariste /chanteur Miller Anderson.
Il est un des compositeurs principaux de son groupe, ce qui explique pourquoi sa batterie est souvent mise en avant dans la structure des morceaux. Il en joue remarquablement bien, associant le touché du jazz et la rythmique plus musclée propre au rock. Cette diversité et cette qualité de jeu lui a valu la reconnaissance de ses pairs et ainsi de participer à de nombreuses tournées de divers groupes (John Mayall, The Artwoods, Rong Storms and The Hurricanes, etc…).
Hartley, à l’image des pochettes du groupe était souvent habillé comme un indien d’Amérique, quelques fois, juste avec un chapeau, d’autres fois, avec des peintures de guerres. Ce qui en faisait l’attraction pendant les concerts. Cette fixation sur les indiens est étrange surtout quand on apprend qu’il est originaire du Lancashire. Après son second album solo en 1975, Hartley fut pendant de longues années inactif en dehors de quelques tournées épisodiques avec John Mayall et des sessions d’enregistrements avec Michaël Chapman (Folk Anglais).
Pour en revenir au disque qui nous occupe ici, « Overdog » est dans la droite ligne de « The time is near » avec un peu moins de cuivres (trompette tenue par Henry Louther et saxo par Jimmy Jewell) et un penchant blues/country plus prononcé (« Plain Talkin »).
Les solos de guitares tenues par le chanteur Miller Anderson sont toujours aussi limpides, clairs et mélodiques. Il y a parfois la présence d’une guitare sèche au milieu d’un morceau, qui donne de la légèreté (« Theme Song ») et quand la flûte prend le relais (tiens, une flûte qui ne fait pas penser à Ian Anderson !), cela sent bon le rock progressif des 70’s. Les développements se font un peu plus élaborés que sur « The time is near » cela devrait plaire à l’amateur de prog (« Theme Song » en est un parfait exemple).
Amis progressistes, je pense que vous aurez plus de chances d’accrocher sur cet album que sur son prédécesseur. Ceci dit, il faut quand même, malgré une très bonne production, vous attendre à un son typiquement début 70’s, légèrement psyché par moment, mais vous devez en être habitués. A noter, la présence de 2 bonus qui ne sont, petite déception, que la version prolongée (1mn08 de plus) d’un titre déjà présent sur le CD.