Engagée dans la même voie qu'un certain Shrapnel Records il y a vingt ans, Guitar Nine Records tente de nous faire découvrir, avec plus ou moins de bonheur, de nouveaux talents guitaristiques.
Leur dernier poulain, Simone Fiorletta, possède assez d'arguments pour nous faire glisser, tout doucement, vers une écoute attentive.
La question de la pertinence d'un album instrumental apparaît toujours en filigrane lorsqu'on s'apprête à en écouter un nouveau. La réponse est par contre directement inspirée par la qualité de l'oeuvre, elle ne s'avère hélas que rarement positive !
Avec Parallel Worlds, ne vous attendez pas à une révélation. A l'Est (de la France) rien de nouveau; toutes les techniques utilisées ont été éprouvées depuis des lustres et Simone ne cherche pas à nous affirmer le contraire. Partant de ce constat, l'écoute en devient plus alerte et du coup plus réjouissante.
Point de déferlement stérile de notes donc, mais de vrais compositions dont l'objectif est de mêler plaisir et harmonie. La technique, certes bien maîtrisée, n'est ici qu'un outil pour aller plus loin dans la recherche mélodique. Les morceaux purement métal restent finalement assez classiques sans pour autant être dénués d'intérêt. Mais c'est dans les compositions plus intimistes à base d'arpèges et de guitare sèche que l'artiste révèle vraiment ses talents prenant ainsi des distances essentielles avec la démonstration.
Parallel Worlds n'est certes pas l'album de guitare de l'année, il n'en reste pas moins une oeuvre plaisante et sympathique assez consensuelle pour séduire toutes les catégories des lecteurs de Music Waves.