Rush est considéré par beaucoup comme le précurseur du métal progressif. Après 30 ans de carrière et un silence de 6 ans les voila de retour avec un nouvel album qui semble faire l'unanimité dans tout ce que l'on peut lire sur le net. Fortement déçu par Counterparts, je me suis pourtant penché sur ce Vapor Trails prometteur.
Ce qui frappe dans la première partie de l'album, c'est l'aspect très rustre et brut de la musique avec un son assez sale aussi bien sur les riffs que sur le chant. C'est le style qu'ils ont voulu se donner mais sans doute en rebutera t-il plus d'un. Les amateurs de basse par contre auront de quoi s'émerveiller étant donné que la construction mélodique (qui est malgré tout très pauvre) est très souvent basée sur cet instrument. Le seconde partie est beaucoup plus actuelle et les compositions sont moins dépouillées. Cependant le schéma instrumental reste le même. En effet, tout le long, vous n'entendrez qu'une basse, une batterie et une guitare. Si l'absence de clavier se fait sentir sur les première pistes, elle se fait vite oublier grace à un gros son bien ample et saturé de la basse et des accompagnements (cordes grattées) à la guitare électrique sur le reste de l'album.
Alors certes, Mike Portnoy adore le batteur de Rush. Certes, Rush était l'inspiration première de Dream Theater. Certes Rush est considéré comme le précurseur du métal progressif. Cependant on peut rester assez dubitatif quant-au résultat de leur come-back. Vapor Trail n'est pas un mauvais album mais comparé a ce qui a pu sortir ces dernières années il n'y a pas de quoi s'émerveiller. De plus le coté progressif de cet album n'est pas évident puisqu'il sonne plus punk/indépendant qu'autre chose. Le seul point fort au final vient du travail monstrueux de la basse qui se permet tout ou presque. C'est peu...