Crazy Lixx nous propose en cette année 2017 son cinquième opus depuis 2007. Ce groupe suédois, dont le guitariste Vic Zino (Hardcore Superstar) fut le géniteur avec le vocaliste Danny Rexon et qui avait perdu le premier nommé en route très rapidement, a eu récemment à pâtir du départ de ses deux nouveaux gratteux. Le père Danny étant doté d’une volonté d’acier, il n’a pas traîné à recruter une nouvelle paire de six-cordistes. C’est donc un combo une fois de plus remanié qui nous offre son nouveau bébé au doux nom de "Ruff Justice".
Crazy Lixx toutefois ne change pas son fusil d’épaule. Les 80’s et leur hard rock mélodique sont le crédo de ses membres et malgré les changements de personnel, point question ici de se la jouer aventuriers. La pochette de l’album est d’ailleurs là pour prévenir les foules, voilà bien un artwork qu’on aurait pu trouver en version vinyle, présenté fièrement en facing chez son disquaire de quartier préféré.
On peut croiser tour à tour Def Leppard, Dokken, Ratt, Cinderella, Skid Row, Bon Jovi et Warrant tout au long de ces dix pistes blindées de refrains accrocheurs aux mélodies sing along et aux chœurs gorgeous (voilà de quoi améliorer votre anglais). Les hits s’enchaînent les uns aux autres et vous donnent envie de ressortir spandex, cartouchières et autres foulards bariolés. 'Wild Child', 'Snakes In Paradise', 'XIII', 'Kiss Of Judas', 'Killer', 'Live Before I Die' et compagnie vous propulsent dans une machine à remonter le temps qui aurait fait tomber en pamoison H.G. Wells. Incrustation méningée garantie.
Groovy, sleazy, catchy et mâtiné d’AOR, cet album, qui donne à tous vents coups de pied aux fesses et coups de booster au moral, enchantera les nostalgiques de la belle époque. Une prescription obligatoire remboursée à 200% par la Sécu pour fêter l’arrivée de l’été, voilà la définition de ce "Ruff Justice", production à mettre en toutes les mains.